S. f. terme de Pêche, sortes de petits bateaux dont la construction est particulière ; ils n'ont ni quille ni gouvernail ; ainsi ils étaient dans le cas d'être supprimés, en exécution de l'article 26 de la déclaration du 23 Avril 1726 : mais sur les représentations qui ont été faites à sa majesté par les officiers de l'amirauté, qui ont fait connaître la solidité de ces bateaux, et la nécessité de s'en servir pour piloter les bâtiments et navires qui entrent et qui sortent du port de la ville de Bayonne, ils ont été exceptés.

On ne peut trouver de meilleures chaloupes pour naviger dans l'Adour, et même aller à la mer lorsqu'elle n'est pas émue de tempêtes, quoique les courants soyent fort rapides.

TILLOTTE, s. f. (terme de Tailleur de chanvre) c'est ainsi qu'on appelle en Champagne l'instrument de bois dont on se sert pour briser le chanvre ; il se nomme en Normandie une brie, en Picardie une brayoire, en d'autres provinces une maque ou une macachoire, et à Paris un brisoir. Mais quel que soit son nom, cet instrument est par-tout fait de même, c'est-à-dire comme une espèce de bancelle de bois haute de deux pieds et demi, et longue environ de quatre, traversée d'une extrémité à l'autre par une tringle assez tranchante aussi de bois ; une double tringle pareillement de bois, propre à s'emmortaiser dans les ouvertures de la bancelle, est attachée par un de ses bouts à une extrémité de la bancelle avec une cheville qui la laisse mouvante. A son autre bout elle a une poignée qui sert au briseur de chanvre à la lever ou à l'abaisser, à mesure qu'il tire le chanvre roui et bien séché qu'il a mis entre deux.

Quand le chanvre est haut et fort, au-lieu de l'écraser à la brie, on le teille à la main ; ce qui se fait en le brisant d'abord dessus le doigt à sept ou huit pouces de sa racine ; et en continuant ainsi d'en séparer la filasse de la chenevotte jusqu'à l'autre extrémité. C'est ordinairement le chanvre mâle que l'on teille, et le chanvre teillé est toujours le plus beau. Savary. (D.J.)