adj. (Médecine) remèdes qui arrêtent et calment les mouvements excessifs et déreglés des solides et des fluides. Les facultés de ces remèdes sont fort étendues, on les réduit pour cette raison à différentes espèces qui sont : 1°. les parégoriques, qui relâchent doucement et ramollissent les fibres trop roides, et en même temps émoussent l'acrimonie ; 2°. les anodins, qui adoucissent la violence des douleurs ; 3°. les antispasmodiques, qui diminuent et relâchent les contractions spasmodiques ; 4°. les hypnotiques, qui procurent le sommeil ; 5°. les narcotiques, qui causent une stupeur et un engourdissement sensible, qui ôtent pour quelque temps le mouvement et même suspendent les sensations.

La vertu calmante, générale et spéciale se trouve dans différents remèdes tirés du règne végétal et minéral, tant simples que composés. Les principaux sont les racines de guimauve, de nimphaea, de valériane, de pivoine, la morelle, la joubarbe, les semences de graine de lin, d'herbe aux puces, de coings. Les fleurs de tilleul, de camomille, d'armoise, de mélilot, de fénugrec ; tous ces remèdes sont sedatifs en général.

Mais parmi les remèdes tirés des végétaux, le principal est l'opium et toutes ses préparations galéniques et chymiques. Voyez OPIUM.

Parmi les minéraux sont le sel sedatif d'Homberg, préparé avec le borax et l'huîle de vitriol, les teintures antiphtisiques, la liqueur anodine minérale d'Hoffman ; mais les sedatifs sont rarement employés dans toutes sortes de douleurs. Voyez CALMANS, ANTISPASMODIQUES, NARCOTIQUES.