S. f. (Anatomie) cette veine est la plus grosse et la plus longue des six qui forment la crurale. Elle commence par quelques rameaux qui viennent du gros orteil et de dessus le pied, et montant par la malléole interne le long de la jambe, et par la partie intérieure de la cuisse, entre la peau et la membrane charnue, elle Ve se perdre vers les glandes de l'aine dans la crurale, à l'opposite de la sciatique mineure qui s'y insere à la partie externe ; elle reçoit plusieurs branches dans son chemin, et c'est elle qu'on a coutume d'ouvrir dans la saignée du pied.

Galien, de curat. per venae-sectionem, a le premier établi que l'ouverture de cette veine est efficace pour exciter les règles, parce qu'après l'ouverture le sang se porte abondamment non-seulement à la veine sur laquelle on a opéré, mais encore à tous les vaisseaux qui en dépendent, à cause que le sang trouve moins de résistance à l'endroit où la veine est ouverte, que par-tout ailleurs. Lors donc qu'on a fait la saignée au pied, il se porte plus de sang aux vaisseaux de la matrice qui viennent de la veine-cave, aussi-bien que de la saphene. Et comme le fluide qui s'y porte en plus grande abondance distend considérablement les vaisseaux, le flux menstruel doit trouver une issue plus facile. Aussi lorsque le sang superflu, sans être visqueux, se trouve retenu par le vice des vaisseaux, on n'a pas plutôt ouvert la saphene que les humeurs se jettent en plus grande quantité vers la matrice, au moyen de quoi le cours du sang vers les vaisseaux de l'uretère est plus libre, et procure l'écoulement des règles. (D.J.)