S. f. pl. (Anatomie) sont deux parties charnues, inférieures et postérieures du tronc, sur lesquelles l'homme s'assied. Trais muscles composent principalement les fesses, savoir le grand, le moyen, et le petit fessier. Voyez en les art. au mot FESSIER.

Le grand fessier cache, outre le petit fessier, une portion du moyen, et s'étend jusqu'au tiers supérieur de l'os de la cuisse. On aperçoit, après les avoir détachés, d'autres muscles disposés en manière de rayons, et qui viennent se terminer aux environs du grand trochanter. Ces muscles sont le pyramidal, qui sort du bassin par l'échancrure ischiastique ; ensuite le cannelé, qui est creusé pour donner passage aux tendons de l'obturateur interne ; enfin le carré, qui est au niveau de la tubérosité de l'os ischium. Quoique tous ces muscles aient un usage relatif à la cuisse, ils paraissent par leur situation ne lui point appartenir.

Aucun des animaux quadrupedes n'a de fesses, à proprement parler ; ce que l'on prend pour cette partie, appartient proprement à leurs cuisses. L'homme est le seul qui se soutienne dans une position droite et perpendiculaire. C'est en conséquence de cette position des parties inférieures du corps humain, qu'est relatif ce renflement au haut des cuisses qui forme les fesses, et d'ou dépend l'équilibre. En effet, comme la masse du ventre s'étend en-devant d'un côté à l'autre dans l'espèce humaine, cette masse se trouve balancée en-arrière par une autre masse, qui sont les fesses ; sans quoi le corps pancherait trop en avant : aussi les femmes ont naturellement les fesses plus grosses que les hommes, parce qu'elles ont le ventre plus gros.

Les personnes qui, sans avoir de grosses fesses, ont un gros ventre, se panchent en-arrière ; celles au contraire qui ont les fesses trop grosses, sans avoir le ventre gros, se panchent en devant. Les femmes enceintes se panchent toutes en arrière, ce qui fait le contre-poids de leur gros ventre : par la même raison, les femmes qui ont la gorge grosse et avancée, se tiennent, choses égales, plus droites que celles qui l'ont maigre et plate. En un mot le corps ne manque jamais, sans même que nous y pensions, de se porter de la manière la plus convenable pour se soutenir en équilibre ; et il n'est personne qui ne prenne cet équilibre, comme s'il en savait parfaitement les règles.

Si cependant un enfant contractait l'habitude d'avancer trop le derrière, on demande quel est le moyen de corriger cet enfant : je réponds que ce serait, au cas qu'il n'eut point les jambes trop faibles, de lui mettre un plomb sur le ventre ; ce poids obligerait bientôt cette partie à revenir en-devant, et le derrière à s'aplatir. Un second moyen serait de donner à l'enfant un corps piqué qui repousse les fesses : par la raison contraire, le moyen de l'empêcher d'avancer le ventre, est de lui donner un corps dont la pointe de devant soit assez longue pour repousser le ventre. Article de M(D.J.)

FESSES D'UN VAISSEAU, (Marine) Ce mot, qui n'est guère en usage, se dit particulièrement de la rondeur ou des façons qui sont à l'arrière d'une flute sous les trepots. (Z)

FESSES, (Manège) Nous appelons de ce nom dans le cheval, la partie de l'arriere-main qui commence directement à la queue, et qui dans les extrémités postérieures descend et se termine au pli que l'on aperçoit à l'opposite du grasset.

FESSES LAVEES, voyez FEU, (marque de). (e)