Botanique

S. f. (Histoire naturelle, Botanique) satureia ; genre de plante qui diffère du thym en ce que ses fleurs naissent éparses dans les aisselles des feuilles, et non pas réunies en manière de tête ; du calament, en ce que les pédicules des fleurs ne sont pas branchus ; et du thymbre, en ce que ses fleurs ne sont pas disposées par anneau. Tournefort, inst. rei herb. Voyez PLANTE.

SARRIETTE, (Diète et Matière médicale) cette plante qui est de la classe des labiées de Tournefort, est aromatique, et contient de l'huîle essentielle. Elle à un goût vif, âcre, piquant, brulant presque comme du poivre, lequel dépend d'un principe mobîle qui irrite sensiblement les yeux et le nez, lorsqu'on l'en approche de très-près ; ce qui n'empêche pas qu'elle n'ait une odeur très-douce, lorsqu'on la flaire d'un peu loin. Je ne doute point que ce principe volatil ne soit un acide spontané, analogue à celui que j'ai observé dans le masum. Voyez MASUM.

JUS-NO-KI, (Histoire naturelle, Botanique) arbre du Japon que l'on appelle aussi arbre de fer ; il est d'une grandeur extraordinaire ; ses feuilles alternativement opposées sont ovales, pointues, longues de deux pouces, inégales, dures, épaisses, et sans découpures. Son fruit qui croit sans pédicules au sommet des petites branches, est de figure conique. Il devient ligneux, en se desséchant, et se trouve intérieurement rongé, comme la noix de galle. Il est assez gros, dans sa fraicheur, pour remplir la main. Les singes l'aiment beaucoup : ce que le nom de sarsio signifie. Les Japonais nomment aussi cet arbre, jus-no-ki.
S. m. (Histoire naturelle, Botanique) c'est un arbrisseau du Japon, ses fleurs sont monopétales, de figure conique, de la grosseur d'un grain d'orge, blanches, semées le long de petites branches, et entremêlées de très-petites feuilles. Ses baies sont de couleur purpurine, sans enveloppe, grosses comme un grain de poivre, d'un goût vineux, et renferment plusieurs semences.
S. m. (Histoire naturelle, Botanique) petit arbre qui se trouve dans les pays tempérés de l'Amérique septentrionale, où on prétend qu'il prend la hauteur d'un pin ordinaire, sur un pied de diamètre ; mais parmi les sassafras que l'on a élevé en Europe, les plus hauts n'ont pas passé dix ou douze pieds. Sa tige est dégagée de branchages jusqu'à la tête qui est touffue, et qui forme une espèce de coupole. Son écorce est unie, un peu rougeâtre, et elle rend au goût une légère saveur de l'anis. Ses racines sont dures, pesantes, et s'étendent à fleur de terre ; il parait que dans le pays natal elles poussent beaucoup de rejetons ; cependant en Angleterre où on a plus élevé de ces arbres qu'en nulle autre contrée de l'Europe, on ne s'est pas aperçu de cette fécondité. Ses feuilles sont échancrées assez profondément en trois parties, sans aucune dentelure sur ses bords ; elles sont d'un verd obscur et de bonne odeur, surtout quand on les a laissé sécher. Ses fleurs paraissent au printemps dès le commencement du mois de Mars ; elles sont jaunes, petites, rassemblées en bouquets, et d'une odeur agréable. Les fruits qu'elles produisent sont des baies de la grosseur et de la forme de celles du laurier : elles ont comme le gland un calice, mais coloré de rouge, ainsi que les pédicules qui les soutiennent : ces baies deviennent bleues dans leur maturité. Le mélange de ces deux couleurs dont l'apparence est assez vive, fait un agrément de plus dans cet arbre sur l'arriere-saison. Mais ce qu'il a de plus recommandable, c'est que toutes ses parties répandent une odeur aromatique, qui approche de celle de la canelle, et qui indique ses grandes propriétés.

(Histoire naturelle, Botanique) genre de plante décrit sous le nom d'orchis. Voyez ORCHIS.

SATYRION, (Mat. méd. et Diete) orchis, testicules de chien, etc. Les diverses espèces de satyrion, et surtout celles des satyrions à racine bulbeuse, ont été singulièrement vantées par les anciens pharmacologistes, et par ceux d'entre les modernes qui ont suivi la doctrine de Paracelse, comme l'aphrodisiaque par excellence. Cette haute réputation n'a eu cependant d'autre fondement que la forme de ses bulbes qui ont quelque ressemblance avec un testicule ; et le principe qui a établi les vertus médicinales des remèdes sur leur signature ou ressemblance quelconque avec certaines parties du corps humain. (Voyez SIGNATURE.) La philosophie moderne ne s'accommode point d'un pareil principe, et l'expérience qui est son vrai guide, a démontré que les bulbes de satyrion, malgré leur grande ressemblance avec un des principaux organes de la génération, n'avaient aucune influence sur ces organes ; qu'elles n'excitaient point leur jeu, ne produisaient point la magnanimité. Voyez MAGNANIMITE. Médecine. Les racines de satyrion n'en entrent pas moins cependant dans ces compositions aphrodisiaques, tant magistrales qu'officinales les plus usitées.