Pêche

BRETTELLIERES, CANIERES, ANSIERES, CIBAUDIERES, termes de Pêche ; ce sont des espèces de demi-folles. Voyez FOLLE.

Ce filet est un de ceux qui sont sédentaires, et qu'on retire au bout d'un certain temps par le moyen des cablots frappés contre les extrémités du filet, et soutenus par des bouées.

* FLUE A MACREUSE ou COURTINE, termes de Pêche, sorte de filet qui sert à prendre des oiseaux aquatiques qui viennent manger, de plaine mer, des coquillages sur les fonds. Ce filet est tendu sur des piquets, et soutenu entre deux eaux par la marée. Les macreuses venant pour prendre des moules, des flions, etc. remontant ensuite, elles se trouvent prises par les mailles du filet : la même chose arrive encore quand elles descendent pour se saisir de leur proie. Les mailles de ce filet ont 2 pouces 9 lignes en carré. Voyez nos Planches de Pêche.

S. f. terme de Pêche, c'est un filet avec lequel on prend des rayes, anges, turbots et autres gros poissons. Il y en a de deux espèces, de flottées et de non flottées. Les folles flottées ont le haut du filet garni de flottes de liège ; elles se tendent sur les sables au pied des bancs, ou à la chute des écores, des basses, et dans les lieux où il ne reste que quelques pieds d'eau. Le filet est arrêté par le pied d'espace en espace, par les deux bouts. Au moyen des flottes dont il est garni, il joue et reste libre ; ainsi il arrête de bord et d'autre les poissons qui s'avancent pendant la marée vers la côte, d'autant plus facilement qu'ayant environ deux brasses de haut, il forme un ventre, une bourse ou follée, qui reçoit et retient tout ce qui se présente.

S. f. (Pêche) on appelle ainsi les petits étangs où on met du poisson, principalement des carpes mâles et femelles pour peupler.
S. f. FISCHURE, ou TRIDENT, (Pêche) instrument de pêcheur ; c'est une espèce de rateau de fer à grandes pointes droites, emmanché à l'extrémité d'une longue perche. On pique la fouanne à-plomb vers les embouchures des rivières, pour prendre les flets ensablés. On ne se sert guère de la fouanne que quand on ne peut employer le filet. Voyez la fouanne dans nos Planches de Pêche.

Les riverains de Port-Louis en Bretagne, pêchent à la fouanne. Cet instrument a, parmi eux, deux, trois, ou cinq tiges ou doigts, et sa gaule six à sept pieds de long. Pour se soutenir sur les vases, les pêcheurs attachent sous leurs pieds des chanteaux de fond de barrique. Ils vont ainsi le long des rivages, lorsque la marée commence à perdre, ou qu'elle est retirée. Ils lancent de temps en temps la fouanne sur le poisson plat qui s'envase : ils prennent ainsi des anguilles de mer et des congres.

S. f. terme de Pêche, bas parcs que les pêcheurs forment sur les sables dans des terrains convenables, comme les fonds qui vont en pente. Pour cet effet ils plantent des pieux de deux, trois, et quatre pieds de haut, à sept à huit pieds de distance les uns des autres, en forme de fer à cheval qui se recourberait vers ses deux extrémités. Ils amarrent sur ces pieux des filets d'une hauteur proportionnée, par le moyen d'un tourmort haut et bas ; et pour que les filets s'appliquent plus exactement sur le fond, on en ensable le pied, en sorte que rien ne peut s'échapper par-dessous. La marée montant rapidement sur les bas-fonds, y porte le poisson ; mais quand elle vient à se retirer, alors ce poisson rencontre le filet qui le retient, et les pêcheurs le prennent à sec. La quantité en est quelquefois très-considérable. Les pêcheurs contreviennent en deux points aux ordonnances. Le premier en ne donnant pas à leur maille l'étendue de deux pouces en carré ; et le second en ensablant le pied du filet. Il s'ensuit de-là que la fourrée retient une multitude de petit poisson qui périt, et qui s'échapperait. Voyez les Planches de Pêche.