S. f. (Métaphysique) égalité et similitude de deux choses. Par exemple, deux triangles semblables et égaux sont congruents. Supposez pareillement deux corps humains où se trouvent les mêmes qualités et les mêmes dimensions, un tout correspondra exactement à l'autre, et chaque partie à la partie semblable. La congruence consiste donc dans l'identité des quantités et des qualités. Prenons les deux triangles congruents ; chaque ligne de la circonférence de l'un est égale à la pareille de l'autre, les quantités des angles sont les mêmes, et la grandeur d'une aire couvre exactement celle de l'autre. Voilà pour les quantités. Il en est de même pour les qualités, savoir de l'espèce, des signes, de la proportion des angles, etc. de-là résulte la possibilité de leur substitution. Vous démontriez quelque chose sur l'un, mettez l'autre à sa place, votre démonstration procédera toujours de même. C'est ce qu'on fait souvent en Géométrie, où la congruence et l'égalité des bornes des figures sert dans plusieurs théorèmes. On appelle borne ou limite, ce au-delà de quoi on ne conçoit plus rien qui appartienne au sujet. Par exemple, on ne suppose dans la ligne qu'une étendue en longueur. Ses bornes sont donc ses deux derniers points ; l'un à une extrémité, l'autre à l'autre, au-delà desquels on n'en saurait assigner d'autres qui appartiennent à la ligne. En largeur, elle n'a point de bornes concevables, puisqu'on exclut de la ligne l'idée de cette dimension. Voyez
COINCIDENCE.
Lire la suite...