S. m. bos, (Histoire naturelle) taureau coupé. Voyez
TAUREAU.
Le bœuf ne diffère du taureau, que comme un animal diffère d'un autre de la même espèce, lorsque celui-ci est plein de feu, vif, hardi, vigoureux, et même un peu farouche, et que l'autre est pesant, lâche, et timide ; il est constant que la castration seule met toutes ces différences entre le bœuf et le taureau.
Castration. Elle se fait à deux ans ; quelques personnes la risquent à six mois. On s'y prend le matin avant que le jeune bœuf ait sorti : les uns choisissent le mois de Mai, d'autres l'automne. Pour la faire, on prend les muscles des testicules avec de petites tenailles, on incise les bourses, on enlève les testicules, ne laissant que la portion qui tient aux muscles ; après quoi on frotte la blessure avec des cendres de sarment mêlées de litarge d'argent, et on y applique un emplâtre : ce jour on lui ménage la nourriture ; on ne lui donne point de boisson, et on lui en donne peu les jours suivants. Les trois premiers jours on le nourrit de foin haché, et d'un picotin de son mouillé qu'on lui laisse prendre en une fais. Le troisième ou quatrième jour on lève le premier appareil, et l'on met sur la plaie un emplâtre de poix fondue, et de cendres de sarment mêlées avec de l'huîle d'olive. A mesure que l'appétit revient au jeune animal, on lui donne de l'herbe fraiche, et on lui augmente la boisson. On le garde jusqu'à trois ans ; c'est l'âge de la vente.
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