S. m. c'est, dit-on, un animal qui se trouve sur la côte méridionale de Bengale, qui a deux cornes, l'une sur le front, l'autre sur la nuque du cou ; qui est de la grosseur d'un poulain de deux ans, et qui a la queue d'un bœuf, mais un peu moins longue ; le crin et la tête d'un cheval, mais le crin plus épais et plus rude, et la tête plus plate et plus courte ; les pieds du cerf, fendus, mais plus gros. On ajoute que de ses deux cornes, celle du front est longue de trois ou quatre pieds, mince, de l'épaisseur de la jambe humaine vers la racine ; qu'elle est aiguë par la pointe, et droite dans la jeunesse de l'animal, mais qu'elle se recourbe en-devant ; et que celle de la nuque du cou est plus courte et plus plate. Les Nègres le tuent pour lui enlever ses cornes, qu'ils regardent comme un spécifique, non dans plusieurs maladies, ainsi qu'on lit dans quelques auteurs, mais en général contre les venins et les poisons. Il y aurait de la témérité sur une pareille description à douter que l'abada ne soit un animal réel ; reste à savoir s'il en est fait mention dans quelque Naturaliste moderne, instruit et fidèle, ou si par hasard tout ceci ne serait appuyé que sur le témoignage de quelque voyageur. Voyez Vallisneri, tom. III. pag. 367.
S. m. eperlanus, (Histoire naturelle, Ichtyologie) poisson ainsi nommé, parce qu'il a une belle couleur de perle. Il se trouve aux embouchures des rivières qui se jettent dans l'Océan. Il y en a de deux sortes ; l'une est dans la mer, sur les rivages ; l'autre dans les rivières. L'éperlan ressemble aux petits merlans : sa longueur ne Ve guère au-delà d'un demi-pié : il a le corps mince et rond, et la bouche grande et garnie de dents. Ses nageoires sont semblables à celles des saumons ; la dernière du dos est ronde et épaisse. La chair de l'éperlan est transparente, et a une odeur de violette : on le pêche à la fin de l'été et au commencement de l'automne. Rond. hist. des poissons. Voyez POISSON. (I) Lire la suite...