S. m. (Histoire naturelle) nom que les Hébreux ont donné aux animaux cétacés, tels que les baleines.

LEVIATHAN, (Théologie) est le nom de la baleine dont il est parlé dans Job, chap. xlj. Les rabbins ont écrit de plaisantes choses de ce leviathan : ils disent que ce grand animal fur créé dès le commencement du monde, au cinquième jour avec la femelle, que Dieu châtra le mâle, et qu'il tua la femelle, et qu'il la sala pour la conserver jusqu'à la venue du messie, qu'on régalera d'un grand festin où l'on servira cette baleine ou leviathan. Ce sont-là les fables des talmudistes touchant le leviathan, dont il est aussi fait mention dans les chapitres du rabbin Eliezer, et dans plusieurs autres auteurs juifs. Les plus sages néanmoins d'entr'eux, qui voient bien que cette histoire du leviathan, n'est qu'une pure fiction, tâchent de l'expliquer comme une allégorie, et disent que les anciens docteurs ont voulu marquer le diable par cet animal leviathan. Il est certain que la plupart des contes qui sont dans le talmud, et dans les anciens livres des Juifs, n'ont aucun sens, si on ne les prend allégoriquement. Samuel Bochart a montré dans son hierozoïcon, que leviathan est le nom hébreu du crocodile, pag. 2. l. IV. c. XVIe XVIIe et XVIIIe Buxtorf, synagog. jud. et dictionn.