S. m. terme de Blason, les lambrequins sont des volets d'étoffes découpés, qui descendant du casque, coèffent et embrassent l'écu pour lui servir d'ornement. Quelques-uns disent lamoquin, d'autres lambequin, et il y en a qui craient que le mot de lambrequin est venu de ce qu'ils pendaient en lambeaux ; et étaient tout hachés des coups qu'ils avaient reçus dans les batailles. Ceux qui sont formés de feuillages entremêlés les uns dans les autres, sont tenus plus nobles que ceux qui ne sont composés que de plumes naturelles. Le fond et le gros du corps des lambrequins doivent être de l'émail du fond et du champ de l'écu ; mais c'est de ses autres émaux qu'on doit faire leurs bords. Les lambrequins étaient l'ancienne couverture des casques, comme la cotte d'armes était celle du reste de l'armure. Cette espèce de couverture préservait les casques de la pluie et de la poudre, et c'était par-là que les chevaliers étaient reconnus dans la mêlée. On les faisait d'étoffe, et ils servaient à soutenir et à lier les cimiers qu'on faisait de plumes. Comme ils ressemblaient en quelque façon à des feuilles d'acanthe, quelques-uns les ont appelés feuillards ; on les a mis quelquefois sur le casque en forme de bonnet, élevé comme celui du doge de Venise, et leur origine vient des anciens chaperons qui servaient de coiffure aux hommes et aux femmes. Voyez le dictionnaire de Trévoux et nos pl. de Blason.