Art héraldique

ou CRANCESLIN, s. m. (Blason) portion d'une couronne posée en bande à-travers l'écu, qui se termine à ses deux extrémités, tant du côté du chef que de la pointe. Voyez le dictionn. de Trév.
adj. en terme de Blason. On dit qu'une pièce honorable d'un écu est crenelée, lorsqu'elle est découpée comme l'étaient les anciennes murailles à crenaux.

Le mot français est dérivé de cran, coupure, entaillure ; et l'anglais, de ce que c'est un endroit d'où l'on peut combattre. Upton l'appelle en latin imbatallatum, mot forgé de l'anglais ; mais la plupart disent pinnatum, de pinna, creneau. Voyez CRENEAUX. Menet. et Trév.

S. m. (Blason) sorte de prunier sauvage, qui croit dans les haies de Picardie, et qui porte un fruit qu'on appelle creque. Quelques-uns veulent cependant que le créquier soit un arbre imaginaire. La maison de Créqui en porte un dans ses armes, où il est représenté avec sept branches disposées en forme de chandelier, et de petits fruits comme des câpres. Le P. Menestrier dit que le créquier est un cerisier sauvage, qui ayant été mal représenté dans un temps où les Peintres et les Graveurs n'étaient point habiles, a toujours retenu depuis la même figure dans les armoiries. Dictionnaire de Trév. (V)
adj. terme de Blason ; il se dit des coqs à cause de leur crête.