S. f. terme de Grammaire, figure de construction qu'on appelle en Latin epexegesis, du Grec , composé d', préposition qui a divers usages, et vient d', sequor ; et d', enarratio.

On dit communément que l'apposition consiste à mettre deux ou plusieurs substantifs de suite au même cas sans les joindre par aucun terme copulatif, c'est-à-dire, ni par une conjonction ni par une préposition : mais selon cette définition, quand on dit la foi, l'espérance, la charité, sont trois vertus théologales ; saint Pierre, saint Matthieu, saint Jean, etc. étaient apôtres : ces façons de parler qui ne sont que des dénombrements, seraient donc des appositions. J'aime donc mieux dire que l'apposition consiste à mettre ensemble sans conjonction deux noms dont l'un est un nom propre, et l'autre un nom appelatif, en sorte que ce dernier est pris adjectivement, et est le qualificatif de l'autre, comme on le voit par les exemples : ardebat Alexim, delicias Domini ; urbs Roma, c'est-à-dire, Roma quoe est urbs : Flandre, théâtre sanglant, etc. c'est-à-dire qui est le théâtre sanglant, etc. ainsi le rapport d'identité est la raison de l'apposition. (F)

APPOSITION, s. f. c'est l'action de joindre ou d'appliquer une chose à une autre.

Apposition se dit en Physique, en parlant des corps qui prennent leur accroissement par leur jonction avec les corps environnans. Selon plusieurs Physiciens, la plupart des corps du règne fossîle ou minéral se forment par juxta-position, ou par l'apposition de parties qui viennent se joindre ou s'attacher les unes aux autres. Voyez JUXTA-POSITION. (O)