S. f. terme de Grammaire. Pour bien entendre ce que c'est que déclinaison, il faut d'abord se rappeler un grand principe dont les Grammairiens qui raisonnent peuvent tirer bien des lumières. C'est que si nous considerons notre pensée en elle-même, sans aucun rapport à l'élocution, nous trouverons qu'elle est très-simple ; je veux dire que l'exercice de notre faculté de penser se fait en nous par un simple regard de l'esprit, par un point de vue, par un aspect indivisible : il n'y a alors dans la pensée ni sujet, ni attribut, ni nom, ni verbe, etc. Je voudrais pouvoir ici prendre à témoin les muets de naissance, et les enfants qui commencent à faire usage de leur faculté intellectuelle ; mais ni les uns ni les autres ne sont en état de rendre témoignage ; et nous en sommes réduits à nous rappeler, autant qu'il est possible, ce qui s'est passé en nous dans les premières années de notre vie. Nous jugions que le soleil était levé, que la lune était ronde, blanche et brillante, et nous sentions que le sucre était doux, sans unir, comme on dit, l'idée de l'attribut à l'idée du sujet ; expressions métaphoriques, sur lesquelles il y a peut-être encore bien des réflexions à faire. En un mot, nous ne faisions pas alors les opérations intellectuelles que l'élocution nous a contraints de faire dans la suite. C'est qu'alors nous ne sentions et nous ne jugions que pour nous ; et c'est ce que nous éprouvons encore aujourd'hui, quand il ne s'agit pas d'énoncer notre pensée.

Mais dès que nous voulons faire passer notre pensée dans l'esprit des autres, nous ne pouvons produire en eux cet effet que par l'entremise de leurs sens. Les signes naturels qui affectent les sens, tels sont le rire, les soupirs, les larmes, les cris, les regards, certains mouvements de la tête, des pieds et des mains, etc. ces signes, dis-je, répondent jusqu'à un certain point à la simplicité de la pensée ; mais ils ne la détaillent pas assez, et ne peuvent suffire à tout. Nous trouvons des moyens plus féconds dans l'usage des mots ; c'est alors que notre pensée prend une nouvelle forme, et devient pour ainsi dire un corps divisible. En effet, pour faire passer notre pensée dans l'esprit des autres par leurs sens, qui en sont le seul chemin, nous sommes obligés de l'analyser, de la diviser en différentes parties, et d'adapter des mots particuliers à chacune de ces parties, afin qu'ils en soient les signes. Ces mots rapprochés forment d'abord divers ensembles, par les rapports que l'esprit a mis entre les mots dont ces ensembles sont composés : de-là les simples énonciations qui ne marquent que des sens partiels : delà les propositions, les périodes, enfin le discours.

Mais chaque tout, tant partiel que complet, ne forme de sens ou d'ensemble, et ne devient tout que par les rapports que l'esprit met entre les mots qui le composent ; sans quoi on aurait beau assembler des mots, on ne formerait aucun sens. C'est ainsi qu'un monceau de matériaux et de pierres n'est pas un édifice ; il faut des matériaux, mais il faut encore que ces matériaux soient dans l'arrangement et dans la forme que l'architecte veut leur donner, afin qu'il en résulte tel ou tel édifice : de même il faut des mots ; mais il faut que ces mots soient mis en rapport, si l'on veut qu'ils énoncent des pensées.

Il y a donc deux observations importantes à faire, d'abord sur les mots.

Premièrement on doit connaître leur valeur, c'est-à-dire ce que chaque mot signifie.

Ensuite on doit étudier les signes établis en chaque langue, pour indiquer les rapports que celui qui parle met entre les mots dont il se sert ; sans quoi il ne serait pas possible d'entendre le sens d'aucune phrase. C'est uniquement la connaissance de ces rapports qui donne l'intelligence de chaque sens partiel et du sens total : sunt declinati casus, ut is qui de altero diceret, distinguere posset cùm vocaret, cùm daret, cùm accusaret, sic alia quidem discrimina quae nos et Graecos ad declinandum duxerunt. Varr. de ling. lat. lib. VII. Par exemple,

Frigidus, agricolam, si quando continet imber.

Virg. Géorg. l. I. Ve 259.

Quand on entend la langue, on voit par la terminaison de frigidus, que ce mot est adjectif d'imber ; et on connait par la terminaison de ces deux mots, imber frigidus, que leur union, qui n'est qu'une partie du tout, fait le sujet de la proposition. On voit aussi par le même moyen, que continet est le verbe de imber frigidus, et que agricolam est le déterminant, ou, comme on dit, le régime de continet. Ainsi quand on a lu toute la proposition, l'esprit rétablit les mots dans l'ordre de leurs rapports successifs : si quando (aliquando) imber frigidus continet agricolam, etc. Les terminaisons et les mots considérés dans cet arrangement, font entendre le sens total de la phrase.

Il parait par ce que nous venons d'observer, qu'en latin les noms et les verbes changent de terminaison, et que chaque terminaison a son usage propre, et indique le correlatif du mot. Il en est de même en grec et en quelques autres langues. Or la liste ou suite de ces diverses terminaisons rangées selon un certain ordre, tant celles des noms que celles des verbes ; cette liste, dis-je, ou suite, a été appelée déclinaison par les anciens Grammairiens : legi, dit Varron, declinatum est à lego. Varr. de ling. lat. l. VII. Mais dans la suite on a restreint le nom de conjugaison à la liste ou arrangement des terminaisons des verbes, et on a gardé le nom de déclinaison pour les seuls noms. Ce mot vient de ce que tout nom a d'abord sa première terminaison, qui est la terminaison absolue ; musa, dominus, etc. C'est ce que les Grammairiens appellent le cas direct, in recto. Les autres terminaisons s'écartent, déclinent, tombent de cette première, et c'est de-là que vient le mot de déclinaison, et celui de cas : declinare, se détourner, s'écarter, s'éloigner de : nomina recto casu accepto, in reliquos obliquos declinant. Varr. de linguâ latinâ, l. VII. Ainsi la déclinaison est la liste des différentes inflexions ou désinances des noms, selon les divers ordres établis dans une langue. On compte en latin cinq différents ordres de terminaisons, ce qui fait les cinq déclinaisons latines : elles diffèrent d'abord l'une de l'autre par la terminaison du génitif. On apprend le détail de ce qui regarde les déclinaisons, dans les grammaires particulières des langues qui ont des cas, c'est-à-dire dont les noms changent de terminaison ou désinance.

La Grammaire générale de Port-royal, chap. XVIe dit qu'on ne doit point admettre le mode optatif en latin ni en français, parce qu'en ces langues l'optatif n'a point de terminaison particulière qui le distingue des autres modes. Ce n'est pas de la différence de service que l'on doit tirer la différence des modes dans les verbes, ni celle des déclinaisons ou des cas dans les noms ; ce sont uniquement les différentes inflexions ou désinances qui doivent faire les divers modes des verbes, et les différentes déclinaisons des noms. En effet, la même inflexion peut avoir plusieurs usages, et même des usages tout contraires, sans que ces divers services apportent de changement au nom que l'on donne à cette inflexion. Musam n'en est pas moins à l'accusatif, pour être construit avec une préposition ou bien avec un infinitif, ou enfin avec un verbe à quelque mode fini.

On dit en latin dare alicui et eripere alicui, ce qui n'empêche pas que alicui ne soit également au datif, soit qu'il se trouve construit avec dare ou avec eripere.

Je conclus de ces réflexions, qu'à parler exactement il n'y a ni cas ni déclinaisons dans les langues, où les noms gardent toujours la même terminaison, et ne diffèrent tout au plus que du singulier au pluriel.

Mais il doit y avoir des signes de la relation des mots, sans quoi il ne résulterait aucun sens de leur assemblage. Par exemple, si je dis en français César vainquit Pompée, César étant nommé le premier, cette place ou position me fait connaître que César est le sujet de la proposition ; c'est-à-dire que c'est de César que je juge, que c'est à César que je vais attribuer ce que le verbe signifie, action, passion, situation ou état. Mais je ne dirai pas pour cela que César soit au nominatif ; il est autant au nominatif que Pompée.

Vainquit est un verbe ; or en français la terminaison du verbe en indique le rapport : je connais donc par la terminaison de vainquit, que ce mot est dit de César.

Pompée étant après le verbe, je juge que c'est le nom de celui qui a été vaincu : c'est le terme de l'action de vainquit : mais je ne dis pas pour cela que Pompée soit à l'accusatif. Les noms français gardant toujours la même terminaison dans le même nombre, ils ne sont ni à l'accusatif ni au génitif, en un mot ils n'ont ni cas ni déclinaison.

S'il arrive qu'un nom français soit précédé de la préposition de, ou de la préposition à, il n'en est pas plus au génitif ou au datif, que quand il est précédé de par ou de pour, de sur ou de dans, &c.

Ainsi en français et dans les autres langues dont les noms ne se déclinent point, la suite des rapports des mots commence par le sujet de la proposition ; après quoi viennent les mots qui se rapportent à ce sujet, ou par le rapport d'identité, ou par le rapport de détermination : je veux dire que le correlatif est énoncé successivement après le mot auquel il se rapporte, comme en cet exemple, César vainquit Pompée.

Le mot qui précède excite la curiosité, le mot qui suit la satisfait. César, que fit-il ? il vainquit, et qui ? Pompée.

Les mots sont aussi mis en rapport par le moyen des prépositions : un temple de marbre, l'âge de fer. En ces exemples, et en un très-grand nombre d'exemples semblables, on ne doit pas dire que le nom qui suit la préposition soit au génitif ou à l'ablatif, parce que le nom français ne change point sa terminaison, après quelque préposition que ce soit ; ainsi il n'a ni génitif ni ablatif. En latin marmoris et ferri seraient au génitif, et marmore et ferro à l'ablatif. La terminaison est différente ; et ce qu'il y a de remarquable, c'est que notre équivalant au génitif des Latins, étant un nom avec la préposition de, nos Grammairiens ont dit qu'alors le nom était au génitif, ne prenant pas garde que cette façon de parler nous vient de la préposition latine de, qui se construit toujours avec le nom à l'ablatif :

Et viridi in campo templum de marmore ponam.

Virg. Géorg. l. III. Ve 13.

Et Ovide parlant de l'âge de fer, qui fut le dernier, dit :

De duro est ultima ferro. Ovid. Met. l. I. Ve 127.

Il y a un très-grand nombre d'exemples pareils dans les meilleurs auteurs, et encore plus dans ceux de la basse latinité. Voyez ce que nous avons dit à ce sujet au mot ARTICLE et au mot DATIF.

Comme nos Grammairiens ont commencé d'apprendre la Grammaire relativement à la Langue latine, il n'est pas étonnant que par un effet du préjugé de l'enfance, ils aient voulu adapter à leur propre langue les notions qu'ils avaient prises de cette Grammaire, sans considérer que hors certains principes communs à toutes les langues, chacune a d'ailleurs ses idiotismes et sa Grammaire ; et que nos noms conservant toujours en chaque nombre la même terminaison, il ne doit y avoir dans notre langue ni cas, ni déclinaisons. La connaissance du rapport des mots nous vient, ou des terminaisons des verbes, ou de la place des mots, ou des prépositions par, pour, en, à, de, etc. qui mettent les mots en rapport, ou enfin de l'ensemble des mots de la phrase.

S'il arrive que dans la construction élégante, l'ordre successif dont j'ai parlé soit interrompu par des transpositions ou par d'autres figures, ces pratiques ne sont autorisées dans notre langue, que lorsque l'esprit, après avoir entendu toute la phrase, peut aisément rétablir les mots dans l'ordre successif, qui seul donne l'intelligence. Par exemple dans cette phrase de Télémaque, là coulent mille divers ruisseaux, on entend aussi aisément le sens, que si l'on avait lu d'abord, mille divers ruisseaux coulent-là. La transposition qui tient d'abord l'esprit en suspens, rend la phrase plus vive et plus élégante. Voyez ARTICLE, CAS, CONCORDANCE, CONSTRUCTION. (F)

DECLINAISON, en terme d'Astronomie, signifie la distance qu'il y a du soleil, d'une étoile, d'une planète, ou de quelqu'autre point de la sphère du monde, à l'équateur, soit vers le Nord, soit vers le Sud. Voyez EQUATEUR.

La déclinaison est ou réelle ou apparente, selon que le lieu où l'on considére l'astre est son lieu vrai ou son lieu apparent. Voyez LIEU. La déclinaison est boréale, si l'astre est dans l'hémisphère boréal ; et austral dans l'hémisphère austral.

La déclinaison est mesurée par un arc de grand cercle G S (Pl. astron. fig. 4.) compris entre le point donné S, où l'on suppose l'astre, et l'équateur A Q, et perpendiculaire au plan de l'équateur ; par conséquent le cercle G S, dont l'arc sert à mesurer la déclinaison, passe par les pôles du monde, et ce cercle s'appelle cercle de déclinaison, ou méridien.

La déclinaison d'une étoîle se trouve, en observant d'abord la hauteur du pôle P R, (fig. 5.) Cette hauteur du pôle étant ôtée de 90d. donne la hauteur de l'équateur A H. On observe ensuite la hauteur méridienne A D de l'étoîle ; et si elle est plus grande que la hauteur de l'équateur, on en ôte la hauteur de l'équateur, et le reste est la déclinaison boréale A D de l'étoile. Mais si la hauteur méridienne de l'étoîle est moindre que la hauteur de l'équateur, on la retranche de la hauteur de l'équateur, et on a la déclinaison australe T A.

Par exemple, Tycho a observé à Uranibourg la hauteur méridienne de la queue du Lion :

Si l'étoîle est dans le quart Z R, alors sa plus petite hauteur M R étant ôtée de la hauteur du pôle P R, on aura la distance P M de l'étoîle au pôle ; et cette distance étant ôtée du quart de cercle P Q, on aura la déclinaison M Q. Par exemple, on a observé P M distance de l'étoîle polaire au pôle de 2° 18' 50" qui étant ôtée de 90° donne Q M de 87° 41' 10"; c'est par cette méthode que sont construites les tables de déclinaison des étoiles fixes, données par Riccioli, par Dechales, etc.

Nous supposons au reste que dans ces calculs on ait égard à la réfraction, à l'aberration, et à la nutation, toutes quantités dont on doit tenir compte pour déterminer au juste la déclinaison de l'étoile. On doit même avoir égard encore à la parallaxe, lorsqu'il s'agit du Soleil ou de quelque planète, surtout si cette planète est la lune. Voyez ABERRATION, NUTATION, REFRACTION, PARALLAXE.

M. le Monnier, dans ses instit. astron. pag. 397. nous a donné une table des déclinaisons des principales étoiles. On voit dans cette table que cette déclinaison n'est pas constante, ce qui vient de plusieurs causes : 1°. de ce que l'angle de l'équateur avec l'écliptique n'est pas toujours le même, voyez NUTATION : 2°. de ce que l'axe de la terre a un mouvement autour des pôles de l'écliptique ; voyez PRECESSION : 3°. de ce que quelques étoiles peuvent avoir des mouvements particuliers dont on ignore encore la cause. Voyez ETOILE, SATELLITES, SOLEIL, TRACTIONTION.

La déclinaison, en Astronomie, est la même chose que la latitude en Géographie. Voyez LATITUDE.

Les Mathématiciens modernes ont fort agité la question, si la déclinaison et l'obliquitté de l'écliptique sont variables ou non. Voyez OBLIQUITE et ECLIPTIQUE.

Parallaxe de déclinaison, est l'arc du cercle de déclinaison, qui mesure la quantité dont la déclinaison d'un astre est augmentée ou diminuée par la parallaxe de hauteur. Voyez PARALLAXE.

Réfraction de la déclinaison, est un arc du cercle de déclinaison, qui mesure la quantité dont la réfraction augmente ou diminue la déclinaison d'une étoile. Voyez REFRACTION.

Déclinaison de l'aiguille ou du compas de variation, est la quantité dont l'aiguille aimantée s'écarte du méridien. Voyez AIGUILLE AIMANTEE, BOUSSOLE, MPASMPAS.

Nous avons donné à l'article Ascension droite l'ascension droite des principales étoiles, d'après M. le Monnier. Nous allons ici donner d'après lui la déclinaison des mêmes étoiles.

Déclinaison d'un plan vertical, en terme de Gnomonique, est un arc de l'horizon compris, ou entre le plan du cadran et le premier cercle vertical, ou entre le méridien et le plan du cadran. On peut en général définir la déclinaison d'un plan, vertical ou non, l'angle de ce plan avec le premier vertical ; ou le complement de cet angle, ce qui au fond revient au même. Voyez DECLINANT.

Les auteurs de Gnomonique nous ont donné différents moyens pour trouver la déclinaison des plans : le plus commode et le plus facîle de ces moyens est celui qui se pratique par le déclinateur. Voyez DECLINATEUR.

Cependant il faut convenir que ce moyen n'est pas d'une exactitude infinie, parce que la déclinaison de la boussole est sujette à des variations. Voici ce me semble le moyen le plus sur et le plus simple de déterminer la déclinaison d'un plan vertical : on tracera sur ce plan une ligne horizontale, et on appliquera sur cette ligne un plan horizontal, sur lequel on tracera une méridienne ; par le point où cette méridienne rencontre la ligne horizontale, on élevera dans le plan vertical une ligne qui sera la commune section du méridien et du plan vertical ; d'où il sera aisé de voir, que l'angle de la méridienne horizontale avec la ligne horizontale tirée dans le plan vertical, sera la déclinaison du plan, c'est-à-dire, son angle avec le méridien ; le complement de cet angle à 90 degrés, est l'angle du plan avec le premier vertical, qu'on appelle aussi sa déclinaison. Un de ces angles fait toujours trouver l'autre, dont il est le complément.

Lorsque le plan n'est pas vertical, on peut se servir de la même méthode ; car ayant tracé la méridienne du plan horizontal, on élevera sur cette méridienne un plan vertical, dont on mesurera l'angle avec le plan donné, et cet angle sera la déclinaison du plan. Voyez PLAN. On peut aussi dans ce dernier cas employer la trigonométrie sphérique ; voyez TRIANGLE SPHERIQUE ; car on aura un triangle sphérique, où l'on connait un côté et deux angles. Le côté est l'arc compris entre les deux lignes horizontales, et des deux angles l'un est droit, l'autre est l'angle du plan avec l'horizon, angle qu'il est toujours facîle de mesurer.

On peut voir dans tous les traités de Gnomonique, différentes méthodes de trouver la déclinaison d'un plan gnomonique. Celle que nous venons de donner nous parait la plus simple de toutes, et celle qui suppose le moins d'apprêt et de calcul. (O)

DECLINAISON DE L'AIGUILLE ou VARIATION DE L'AIGUILLE AIMANTEE. Voyez AIMANT, BOUSSOLE, AIGUILLE AIMANTEE. (Z)