v. n. (Grammaire) se transporter d'un lieu où l'on est dans un autre. Voilà son acception la plus commune. Il en est beaucoup d'autres, comme il parait par les exemples suivants. Venir se dit d'un lieu où l'on n'est pas, à celui où l'on est, et aller se dit du lieu où l'on est au lieu où l'on n'est pas. Viendrez-vous à notre campagne. Venez à la promenade avec nous. L'orage vient de ce côté. Il vient du vent par cette ouverture. Il lui est venu mal aux yeux. Il en est venu à-bout, quoique la chose fût difficile. Je ne sais comment cette pensée me vint. Cette affaire vint aux oreilles du prince. La mort, la mort, il en faut venir-là. Il en vint à un tel point d'insolence, qu'il fallut la réprimer. Je viens de chez lui. Il vient de me parler. Il vient d'être expédié. Cela vient à vue d'oeil. On vient au monde avec la pente au mal. Cet ouvrage est bien venu. La mode en vient. Les blés viennent mal en cet endroit. La raison ne lui viendra jamais. Cette nouvelle vient de bon lieu. Il m'est venu un bon lot. Il vient à mourir au moment où l'on en avait besoin. Venez au fait. Ils en vinrent aux mains. Ce secours me vient à-propos, etc.