GARNIR, GARNITURE, (Grammaire) Voyez ce dernier.

GARNI, s. m. (Chimie) enduit qu'on applique dans l'intérieur d'un fourneau de tôle pour y conserver la chaleur, et pour le garantir de l'action du feu ; cet enduit se fait ordinairement d'un pouce ou d'un pouce et demi d'épais : la composition qu'on emploie à ce sujet est de l'argîle bien lavée et nettoyée des matières étrangères qu'elle peut contenir, à laquelle on ajoute du sable, ou du verre pilé, ou des caillous calcinés, ou des creusets cassés, ou enfin des substances apyres, mais non crétacées ; on en fait une pâte ferme qu'on détrempe ensuite avec du sang de bœuf, étendu de trois ou quatre parties d'eau. Avant que de l'appliquer on garnit le dedans du fourneau de clous qu'on y rive, ou bien de petits morceaux de tôle qu'on y cloue, et l'on en humecte les parois d'une détrempe claire d'argîle ; à mesure qu'il seche on le casse avec un maillet, afin que les gersures soient en moindre quantité et moins considérables : et quand il est bien sec, on y passe une détrempe composée d'un peu d'argile, de verre pilé et de minium pour en vitrifier l'extérieur ; on répare avec la même composition les trous qui peuvent s'y faire ; on y allume un petit feu pour le secher peu-à-peu. Article de M. DE VILLIERS.

GARNI ou REMPLISSAGE, s. m. en Architecture, s'entend de la maçonnerie qui est entre les carreaux, etc. les boutisses d'un gros mur ; il y en a de moilon, de brique, etc. Il y en a aussi de caillous ou de blocage employé à sec, qui sert derrière les murs de terrasse pour les conserver contre l'humidité, comme il a été pratiqué à l'orangerie de Versailles. (P)

GARNI, en terme de Blason, se dit d'une épée dont la garde ou la poignée est d'autre émail.

Boutin, d'azur, à deux épées d'argent en sautoir garnies d'or, accompagnées de quatre étoiles de même.