S. f. (Grammaire) circonspection dans les actions, et surtout dans le discours. La retenue convient particulièrement à la jeunesse ; c'est une vertu des deux sexes ; mais qu'on exige plus encore des femmes que des hommes, et des filles que des femmes : l'honnêteté est dans les actions, la modestie dans le maintien, et la retenue dans le propos.

RETENUE, (Jurisprudence) signifie quelquefois ce que l'on déduit à quelqu'un sur un payement qu'on lui fait, comme le dixième de retenue des gages des officiers.

On dit aussi brevet de retenue, pour exprimer la faculté que le roi donne à un officier ou à ses héritiers, de répéter du successeur à l'office une certaine somme, quoique l'office ne soit pas vénal.

Retenue, signifie quelquefois retrait ; la retenue féodale est le retrait féodal ou seigneurial. Voyez RETRAIT.

RETENUE, ou chambre retenue, au parlement de Toulouse, est la chambre qui tient pendant les vacations ; on dit messieurs de la retenue, pour dire les présidents et conseillers de la chambre des vacations. Voyez le style du parlement de Toulouse par Cayron, livre IV. titre 13. page 573. (A)

RETENUE, (Commerce) on nomme ainsi dans la bourse des négociants de Toulouse, le choix ou nomination que les prieurs et consuls sont tenus de faire chaque année de 60 marchands, pour être juges-conseillers de ladite bourse, et assister aux jugements qui se rendent dans cette juridiction. Savary. (D.J.)

RETENUE, (Marine) voyez CORDE DE RETENUE, et ATTRAPE.

RETENUE, (Charpentier) on dit qu'une pièce de bois a sa retenue sur une muraille ou ailleurs, quand elle est entaillée de telle sorte, qu'elle ne peut reculer ni avancer de part et d'autre. (D.J.)