subst. m. (Entendement, Science de l'homme, Logique, Art de communiquer, Grammaire) Par le moyen des organes naturels de la parole, les hommes sont capables de prononcer plusieurs sons très-simples, avec lesquels ils forment ensuite d'autres sons composés. On a profité de cet avantage naturel : on a destiné ces sons à être les signes des idées, des pensées, et des jugements.

Quand la destination de chacun de ces sons particuliers, tant simples que composés, a été fixée par l'usage, et qu'ainsi chacun d'eux a été le signe de quelque idée, on les a appelés mots.

Ces mots considérés relativement à la société où ils sont en usage, et regardés comme formant un ensemble, sont ce qu'on appelle la langue de cette société.

C'est le concours d'un grand nombre de circonstances différentes qui a formé ces diverses langues : le climat, l'air, le sol, les aliments, les voisins, les relations, les arts, le commerce, la constitution politique d'un état ; toutes ces circonstances ont eu leur part dans la formation des langues, et en ont fait la variété.

C'était beaucoup que les hommes eussent trouvé par l'usage naturel des organes de la parole, un moyen facîle de se communiquer leurs pensées quand ils étaient en présence les uns des autres : mais ce n'était point encore assez ; on chercha, et l'on trouva le moyen de parler aux absens, et de rappeler à soi-même et aux autres ce qu'on avait pensé, ce qu'on avait dit, et ce dont on était convenu. D'abord les symboles ou figures hiéroglyphiques se présentèrent à l'esprit : mais ces signes n'étaient ni assez clairs, ni assez précis, ni assez univoques pour remplir le but qu'on avait de fixer la parole, et d'en faire un monument plus expressif que l'airain et que le marbre.

Le désir et le besoin d'accomplir ce dessein, firent enfin imaginer ces signes particuliers qu'on appelle lettres, dont chacune fut destinée à marquer chacun des sons simples qui forment les mots.

Dès que l'art d'écrire fut porté à un certain point, on représenta en chaque langue dans une table séparée les sons particuliers qui entrent dans la formation des mots de cette langue, et cette table ou liste est ce qu'on appelle l'alphabet d'une langue.

Ce nom est formé des deux premières lettres grecques alpha et betha, tirées des deux premières lettres de l'alphabet hébreu ou phénicien, aleph, beth. Quid enim aleph ab alpha magnopère diffère ? dit Eusebe, l. X. de praepar. evang. c. VIe Quid autem vel betha à beth, etc. Ce qui fait voir, en passant, que les anciens ne donnaient pas au betha des Grecs le son de l'v consonne, car le beth des Hébreux n'a jamais eu ce son-là.

Ainsi par alphabet d'une langue, on entend la table ou liste des caractères, qui sont les signes des sons particuliers qui entrent dans la composition des mots de cette langue.

Toutes les nations qui écrivent leur langue, ont un alphabet qui leur est propre, ou qu'elles ont adopté de quelque autre langue plus ancienne.

Il serait à souhaiter que chacun de ces alphabets eut été dressé par des personnes habiles, après un examen raisonnable ; il y aurait alors moins de contradictions choquantes entre la manière d'écrire et la manière de prononcer, et l'on apprendrait plus facilement à lire les langues étrangères : mais dans le temps de la naissance des alphabets, après je ne sai quelles révolutions, et même avant l'invention de l'Imprimerie, les copistes et les lecteurs étaient bien moins communs qu'ils ne le sont devenus depuis ; les hommes n'étaient occupés que de leurs besoins, de leur sûreté et de leur bien-être, et ne s'avisaient guère de songer à la perfection et à la justesse de l'art d'écrire ; et l'on peut dire que cet art ne doit sa naissance et ses progrès qu'à cette sorte de génie, ou de goût épidémique qui produit quelquefois tant d'effets sur prenans parmi les hommes.

Je ne m'arrêterai point à faire l'examen des alphabets des principales langues. J'observerai seulement :

I. Que l’alphabet Grec me parait le moins défectueux. Il est composé de 24 caractères qui conservent toujours leur valeur, excepté peut-être le γ qui se prononce en ν devant certaines lettres : par exemple devant un autre γ, ἄγγελος qu’on prononce ἄνγελος, et c’est de là qu’est venu Angelus, Ange.
Le κ qui répond à notre c a toujours la prononciation dure de ca, et n’emprunte point celle du ς ou du ζήτα ; ainsi des autres.
Il y a plus : les Grecs s’étant aperçus qu’ils avaient un e bref et un e long, les distinguèrent dans l’écriture par la raison que ces lettres étaient distinguées dans la prononciation ; ils observèrent une pareille différence pour l’o bref et pour l’o long : l’un est appelé o micron, c’est-à-dire petit o ou o bref ; et l’autre qu’on écrit ainsi ω, est appelé o mega, c’est-à-dire o grand, o long, il a la forme et la valeur d’un double o.
Ils inventèrent aussi des carctères particuliers pour distinguer le c, le p et le t communs, du c, du p et du t qui ont une aspiration. Ces trois lettres χ, φ, θ, sont les trois aspirées, qui ne sont que le c, le p et le t, accompagnés d’une aspiration. Elles n’en ont pas moins leur place dans l’alphabet Grec.

On peut blâmer dans cet alphabet le défaut d'ordre. Les Grecs auraient dû séparer les consonnes des voyelles ; après les voyelles, ils devaient placer les diphtongues, puis les consonnes, faisant suivre la consonne faible de sa forte, b, p, z, s, etc. Ce défaut d'ordre est si considérable, que l'o bref est la quinzième lettre de l'alphabet, et le grand o ou o long, est la vingt-quatrième et dernière ; l'e bref est la cinquième, et l'e long la septième, etc.

Pour nous nous n'avons pas d'alphabet qui nous soit propre ; il en est de même des Italiens, des Espagnols, et de quelques autres de nos voisins. Nous avons tous adopté l'alphabet des Romains.

Or cet alphabet n'a proprement que 19 lettres : a, b, c, d, e, f, g, h, i, l, m, n, o, p, r, s, t, u, z, car l'x et le et ne sont que des abréviations.

x est pour gz : exemple, exil, exhorter, examen, etc. on prononce egzemple, egzil, egzhorter, egzamen, &c.

x est aussi pour cs : axiome, sexe, on prononce acsiome, secse.

On fait encore servir l'x pour deux ss dans Auxerre, Flexelles, Uxel, et pour une simple s dans Xaintonge, &c.

L'& n'est qu'une abréviation pour et.

Le k est une lettre grecque, qui ne se trouve en latin qu'en certains mots dérivés du grec ; c'est notre c dur, ca, co, cu.

Le q n'est aussi que le c dur : ainsi ces trois lettres c, k, q, ne doivent être comptées que pour une même lettre ; c'est le même son représenté par trois caractères différents. C'est ainsi que c i font ci ; si encore si, et t i font aussi quelquefois si.

C'est un défaut qu'un même son soit représenté par plusieurs caractères différents : mais ce n'est pas le seul qui se trouve dans notre alphabet.

Souvent une même lettre a plusieurs sons différents ; l's entre deux voyelles se prend pour le z, au lieu qu'en grec le z est toujours z, et sigma toujours sigma.

Notre e a pour le moins quatre sons différents ; 1°. le son de l'e commun, comme en père, mère, frère ; 2°. le son de l'e fermé, comme en bonté, vérité, aimé ; 3°. le son de l'e ouvert, comme bête, tempête, fête ; 4°. le son de l'e muet, comme j'aime ; 5°. enfin souvent on écrit e, et on prononce a, comme empereur, enfant, femme ; en quoi on fait une double faute, disait autrefois un ancien : premièrement, en ce qu'on écrit autrement qu'on ne prononce : en second lieu, en ce qu'en lisant on prononce autrement que le mot n'est écrit. Bis peccatis, quod aliud scribitis, et aliud legitis quam scriptum est, et scribenda sunt ut legenda, et legenda ut scripta sunt. Marius Victorinus, de Orthog. apud Vossium de arte Gram. tom. I. pag. 179. " Pour moi, dit aussi Quintilien, à moins qu'un usage bien constant n'ordonne le contraire, je crois que chaque mot doit être écrit comme il est prononcé ; car telle est la destination des lettres, poursuit-il, qu'elles doivent conserver la prononciation des mots ; c'est un dépôt qu'il faut qu'elles rendent à ceux qui lisent, de sorte qu'elles doivent être le signe de ce qu'on doit prononcer quand on lit " : Ego nisi quod consuetudo obtinuerit, sit scribendum quidque judico quomodo sonat : hic enim usus est litterarum, ut custodiant voces et velut depositum reddant legentibus ; itaque id exprimère debent, quod dicturi sunt. Quint. Inst. orat. lib. I. cap. VIIe

Tel est le sentiment général des Anciens ; et l’on peut prouver 1°. que d’abord nos Peres ont écrit conformément à leur prononciation, selon la première destination des lettres ; je veux dire qu’ils n’ont pas donné à une lettre le son qu’ils avaient déjà donné à une autre lettre, et que s’ils écrivaient Empereur, c’est qu’ils prononçaient empereur par un é, comme on le prononce encore aujourd’hui en plusieurs Provinces. Toute la faute qu’ils ont faite, c’est de n’avoir pas inventé un alphabet Français, composé d’autant de caractères particuliers, qu’il y a de sons différents dans notre langue ; par exemple, les trois e devraient avoir chacun un caractère propre, comme l’ε, et l’η des Grecs.

2°. Que l'ancienne prononciation ayant été fixée dans les livres où les enfants apprenaient à lire, après même que la prononciation avait changé ; les yeux s'étaient accoutumés à une manière d'écrire différente de la manière de prononcer ; et c'est de-là que la manière d'écrire n'a jamais suivi que de loin en loin la manière de prononcer ; et l'on peut assurer que l'usage qui est aujourd'hui conforme à l'ancienne orthographe, est fort différent de celui qui était autrefois le plus suivi. Il n'y a pas cent ans qu'on écrivait il ha, nous écrivons il a ; on écrivait il est nai, ils sont nais, nati, nous écrivons ils sont nés ; soubs, nous écrivons sous ; treuve, nous écrivons trouve, &c.

3°. Il faut bien distinguer la prononciation d'avec l'orthographe : la prononciation est l'effet d'un certain concours naturel de circonstances. Quand une fois ce concours a produit son effet, et que l'usage de la prononciation est établi, il n'y a aucun particulier qui soit en droit de s'y opposer, ni de faire des remontrances à l'usage.

Mais l'orthographe est un pur effet de l'art ; tout art a sa fin et ses principes, et nous sommes tous en droit de représenter qu'on ne suit pas les principes de l'art, qu'on n'en remplit pas la fin, et qu'on ne prend point les moyens propres pour arriver à cette fin.

Il est évident que notre alphabet est défectueux, en ce qu'il n'a pas autant de caractères, que nous avons de sons dans notre prononciation. Ainsi ce que nos pères firent autrefois quand ils voulurent établir l'art d'écrire, nous sommes en droit de le faire aujourd'hui pour perfectionner ce même art ; et nous pouvons inventer un alphabet qui rectifie tout ce que l'ancien a de défectueux. Pourquoi ne pourrait-on pas faire dans l'art d'écrire ce que l'on a fait dans tous les autres arts ? Fait-on la guerre, je ne dis pas comme on la faisait du temps d'Alexandre, mais comme on la faisait du temps même d'Henri IV ? On a déjà changé dans les petites écoles la dénomination des lettres ; on dit be, fe, me, ne : on a enfin introduit, quoiqu'avec bien de la peine, la distinction de l'u consonne Ve qu'on appelle ve, et qu'on n'écrit plus comme on écrit l'u voyelle ; il en est de même du j, qui est bien différent de l'i : ces distinctions sont très-modernes ; elles n'ont pas encore un siècle, elles sont suivies généralement dans l'Imprimerie. Il n'y a plus que quelques vieux écrivains qui n'ont pas la force de se défaire de leur ancien usage : mais enfin la distinction dont nous parlons était raisonnable, elle a prévalu.

Il en serait de même d'un alphabet bien fait, s'il était proposé par les personnes à qui il convient de le proposer, et que l'autorité qui préside aux petites écoles, ordonnât aux maîtres d'apprendre à leurs disciples à le lire.

Je prie les personnes qui sont d'abord révoltées à de pareilles propositions, de considérer :

I. Que nous avons actuellement plus de quatre alphabets différents, et que nos jeunes gens à qui on a bien montré à lire, lisent également les ouvrages écrits selon l'un ou selon l'autre de ces alphabets : les alphabets dont je veux parler sont :

1°. Le romain, où l'a se fait ainsi a.

2°. L'italique, a.

3°. L'alphabet de l'écriture que les maîtres appellent française, ronde, ou financière ; où l'e se fait ainsi e, l's ainsi s, l'r r, r, r ^ ainsi.

4°. L'alphabet de la lettre bâtarde.

5°. L'alphabet de la coulée.

Je pourrais même ajouter l'alphabet gothique.

Il. La lecture de ce qui est écrit selon l'un de ces alphabets, n'empêche pas qu'on ne lise ce qui est écrit selon un autre alphabet. Ainsi quand nous aurions encore un nouvel alphabet, et qu'on apprendrait à le lire à nos enfants, ils n'en liraient pas moins les autres livres.

III. Le nouvel alphabet dont je parle, ne détruirait rien ; il ne faudrait pas pour cela bruler tous les livres, comme disent certaines personnes ; le caractère romain fait-il bruler les livres écrits en italique ou autrement ? Ne lit-on plus les livres imprimés il y a 80 ou 100 ans, parce que l'orthographe d'aujourd'hui est différente de ces temps-là ? Et si l'on remonte plus haut, on trouvera des différences bien plus grandes encore, et qui ne nous empêchent pas de lire les livres qui ont été imprimés selon l'orthographe alors en usage.

Enfin cet alphabet rendrait l'orthographe plus facile, la prononciation plus aisée à apprendre, et ferait cesser les plaintes de ceux qui trouvent tant de contrariétés entre notre prononciation et notre orthographe, qui présente souvent aux yeux des signes différents de ceux qu'elle devrait présenter selon la première destination de ces signes.

On oppose que les réformateurs de l'orthographe n'ont jamais été suivis, je répons :

1°. Que cette réforme n'est pas l'ouvrage d'un particulier.

2°. Que le grand nombre de ces réformateurs fait voir que notre orthographe a besoin de réforme.

3°. Que notre orthographe s'est bien réformée depuis quelques années.

4°. Enfin, c'est un simple alphabet de plus que je voudrais qui fût fait et autorisé par qui il convient ; qu'on apprit à le lire, et qu'il y eut certains livres écrits suivant cet alphabet ; ce qui n'empêcherait pas plus de lire les autres livres, que le caractère italique n'empêche de lire le romain.

Alphabet, en terme de Polygraphie, ou Steganographie, c'est le double du chiffre que garde chacun des correspondants qui s'écrivent en caractères particuliers et secrets dont ils sont convenus. On écrit en une première colonne l'alphabet ordinaire, et vis-à-vis de chaque lettre, on met les signes ou caractères secrets de l'alphabet polygraphe, qui répondent à la lettre de l'alphabet vulgaire. Il y a encore une troisième colonne où l'on met les lettres nulles ou inutiles, qu'on n'a ajoutées que pour augmenter la difficulté de ceux entre les mains de qui l'écrit pourrait tomber. Ainsi l'alphabet polygraphe est la clef dont les correspondants se servent pour déchiffrer ce qu'ils s'écrivent. J'ai égaré mon alphabet, faisons-en un autre.

L’art de faire de ces sortes d’alphabets, et d’apprendre à les déchiffrer, est appelé Polygraphie et Steganographie, du Grec στεγανὸς, caché, venant de στέγω, tego, je cache ; cet art était inconnu aux Anciens ; ils n’avaient que la cytale laconique. C’était deux cylindres de bois fort égaux ; l’un était entre les mains de l’un des correspondants, et l’autre en celles de l’autre correspondant. Celui qui écrivait, tortillait sur son rouleau une lanière de parchemin, sur laquelle il écrivait en long ce qu’il voulait ; ensuite il l’envoyait à son correspondant qui l’appliquait sur son cylindre ; en sorte que les traits de l’écriture se trouvaient dans la même situation en laquelle ils avaient été écrits ; ce qui pouvait aisément être deviné : les Modernes ont usé de plus de rafinements.

On donne aussi le nom d'alphabet à quelques livres où certaines matières sont écrites selon l'ordre alphabétique. L'alphabet de la France est un livre de Géographie, où les villes de France sont décrites par ordre alphabétique. Alphabetum Augustinianum, est un livre qui contient l'histoire des monastères des Augustins, par ordre alphabétique. (F)

ALPHABET grec et latin, (Théologie) caractères ou lettres à l'usage des grecs ou des latins, que, dans la consécration d'une église, le prélat consécrateur trace avec son doigt sur la cendre dont on a couvert le pavé de la nouvelle église. Quelques-uns croient que c'est par allusion à ce qui est dit de Jesus-Christ dans l'Apocalypse, c. j. . 7. et 22. ego sum alpha et omega, primus et novissimus, principium et finis : mais en ce cas il suffirait de tracer un alpha et un omega grec, et un a et un z latin. D'autres, avec plus de vraisemblance, prétendent que cette cérémonie est relative à une prière que l'on récite pendant ce temps-là, et dans laquelle il est fait mention d'éléments, nom qu'on donne aux lettres de l'alphabet. Bruno Signiensis, de consecr. eccles. (G)

ALPHABET, table, index, ou répertoire du grand livre, (Commerce) Ce sont les divers noms que les marchands, négociants, banquiers, et teneurs de livres, donnent à une espèce de registre composé de vingt-quatre feuillets cotés et marqués chacun en gros caractères d'une des lettres de l'alphabet, suivant leur ordre naturel, commençant par A, et finissant par Z.

Cet alphabet où sont écrits les noms et surnoms de ceux avec lesquels on est en compte ouvert, et les folio du grand livre où ces comptes sont débités et crédités, sert à trouver facilement et sans peine les endroits du grand livre dont on a besoin.

Alphabet se dit aussi, mais moins ordinairement, des simples tables qui se mettent au commencement des autres livres dont les négociants se servent dans les affaires de leur commerce, soit pour les parties simples, soit pour les parties doubles. Voyez LIVRE. (G)

ALPHABET : les Relieurs-Doreurs appellent alphabet les diverses lettres dont ils se servent pour mettre les noms des livres sur le dos. Ces lettres sont de cuivre fondu ; chacune a sa tige assez longue pour être emmanchée dans un morceau de bois, et pour que le bois ne se brule pas en faisant chauffer la lettre au fourneau. Il faut des alphabets de différentes grosseurs pour assortir à celles des livres. Voyez Pl. II. fig. Q. de la Reliure. On dit faire les noms.