S. m. (Grammaire) instrument de bois, de pierre, ou de fer, dont on se sert pour piler, écraser, ou réduire en parties plus ou moins menues, toutes sortes de substances ou corps : on donne le même nom aux parties de quelques machines où elles ont la même fonction.

PILON ou PETITE ECORE, (Marine) c'est une côte qui a peu de hauteur, mais qui est escarpée ou taillée en précipice.

PILON, s. m. terme de Libraire, envoyer des livres au pilon, veut dire en langage de libraire, les déchirer par morceaux, en sorte qu'ils ne puissent plus servir qu'aux Cartonniers, pour être pilonnés, et réduits en cette espèce de bouillie dont on fait le carton. (D.J.)

PILONS, (Monnayage) à la Monnaie, ils sont ou de bois dur, ou de fer, ou de fonte, conséquemment à leurs différents usages. Assez communément on se sert de pilons de fonte pour broyer dans des mortiers de bronze, les terres, creusets, etc. dans lesquels il pourrait être resté du métal ; pulvérisé, on les envoie pour être passés aux tourniquets.

PILON A SUCRE, (Sucrerie) on appelle ainsi dans les sucreries des espèces de grosses masses d'un bois dur et pesant, emmanchés aussi de bois. La masse doit avoir huit pouces de hauteur sur cinq de diamètre, et le manche six pieds de long. Ils servent à piler le sucre terré au sortir de l'étuve, et à le réduire en cassonade avant de le mettre dans les barriques. Le P. Labat.