(Grammaire) s. f. se dit de l'ensemble de tous les cheveux dont la tête est couverte.

CHEVELURE DE BERENICE, en Astronomie, est une constellation de l'hémisphère septentrional, composée d'un certain nombre d'étoiles qui ne forment aucune figure distincte ; elle est située proche la queue du lion. Voyez CONSTELLATION.

Il y a seulement trois étoiles dans la chevelure de Berenice, selon le catalogue de Ptolomée : Tycho y en fait entrer treize ; et le catalogue britannique, 40. La reine Berenice avait fait vœu de couper ses cheveux, si son mari Ptolomée revenait vainqueur de la guerre ; il revint ayant défait ses ennemis ; la reine consacra ses cheveux dans un temple de Venus ; et le lendemain un mathématicien nommé Conon qui avait découvert dans le ciel une nouvelle constellation, fit disparaitre ces cheveux, et publia qu'ils avaient été changés en cette constellation, qu'il nomma pour cette raison chevelure de Berenice.

Ptolomée range toutes ces étoiles parmi les informes du Lion ; et il appelle simplement , un mas d'étoiles qui semblent en former une nébuleuse entre le Lion et l'Ourse ; parce qu'elles ont quelque ressemblance avec une feuille de lierre. La pointe de cette constellation est tournée vers le nord, et ses côtés sont terminés par la septième et la vingt-deuxième étoiles. Bayer, au lieu de l'appeler chevelure, l'appelle gerbe de blé. (O)

CHEVELURE DE FEU, (Artificier) les Artificiers appellent ainsi une espèce de garniture en forme de petits serpenteaux, lesquels n'étant point étranglés, retombent du pot de la fusée en ondoyant comme une chevelure.

On peut se servir pour ce petit artifice de tuyaux de plumes d'oie ; mais à cause que le feu leur fait répandre une odeur desagréable, on doit pour cette raison se servir plutôt de petits cartouches de papier de la même grosseur, et longs d'environ trois pouces ; une feuille de papier en fait trente-deux ; on les arrête avec de la colle comme les autres cartouches, et on les fait sécher ; on se sert aussi fort bien de roseaux de marais, dont l'intervalle de deux nœuds est un cartouche tout fait.

Les gens qui ont beaucoup de patience, les remplissent avec un gros fil-de-fer qui leur sert de baguette ; mais comme c'est un ouvrage trop long, on l'abrège en faisant des paquets de la grosseur du bras, semblables à ceux des allumettes, en sorte qu'on les puisse empoigner ; on en égalise bien les bouts, pour qu'une cartouche ne passe pas l'autre ; puis on les lie faiblement pour ne pas les resserrer, mais assez pour les contenir ensemble.

On met ensuite sur une table de la poudre écrasée dans laquelle on mêle, si l'on veut, un peu d'orpiment, pour donner à son feu une couleur jaunâtre, sur laquelle on appuie le paquet de petits cartouches pour faire entrer la composition dans leurs orifices et pour l'y faire tomber plus avant, on le renverse et l'on frappe de l'autre côté ; mais il faut observer que l'orpiment est un poison, et cause des maux de tête lorsqu'on en respire la vapeur, on les retourne pour les appliquer de nouveau sur la matière, et y en faire entrer de nouvelle ; puis on retourne le paquet sur l'autre bout en frappant comme la première fois ; et l'on continue ainsi jusqu'à ce que les petits tuyaux soient pleins : on peut, si l'on veut, y introduire de temps en temps une baguette de bois, un gros fil-de-fer pour bourrer un peu la composition ; ce qui fait mieux ondoyer ces espèces de petits serpenteaux. Voyez les Feux d'artifice de Frezier.