S. m. (Botanique exotique) écorce d'un arbre inconnu jusqu'à présent, qui croit dans la Guiane, et que les habitants ont appelée simarouba. Elle est d'un blanc jaunâtre, sans odeur, d'un goût un peu amer, composée de fibres pliantes, attachée au bois blanc, léger et insipide des racines, des souches et des troncs, desquels on la sépare aisément.

Le simarouba est composé de gomme résineuse, d'un goût qui n'est pas desagréable. Il fortifie l'estomac par sa légère amertume. Il apaise les douleurs et les tranchées par ses parties balsamiques et onctueuses, qui se connaissent par la couleur laiteuse que cette écorce donne à l'eau dans laquelle on la fait bouillir. Il arrête les hémorragies et les flux de ventre, par sa vertu astringente et vulnéraire.

Cette écorce est arrivée pour la première fois dans nos ports l'an 1713. On l'avait envoyée de Guiane, où elle est fort en usage pour les flux de ventre dissentériques.

Elle convient surtout dans le flux de ventre séreux, bilieux, sanguinolents et muqueux, où cependant il n'y a point de fièvre ni de dérangement d'estomac ; pour lors le simarouba se donne avec grand succès, soit en décoction jusqu'à deux drachmes dans deux livres d'eau, soit en poudre ratissée, à la dose de demi-drachme, dont on fait deux ou trois boles avec du syrop de capillaire. Cette écorce a une excellente vertu antispasmodique, stomachique, et légérement narcotique. Voyez les mém. de l'acad. des scienc. ann. 1729 et 1732. (D.J.)