Minéralogie & Métallurgie

(Métallurgie et Minéralogie) on appelle ainsi en allemand une partie de plomb, qui n'a pas été séparée de l'argent à la coupelle, parce que le régule est venu à se durcir trop tôt : ce défaut vient de ce que le feu n'a pas été assez fort pour réduire tout le plomb en litharge. M. Cramer observe, dans sa Docimasie, que lorsqu'on purifie l'argent à la coupelle, le plomb agit comme dissolvant sur ce métal ; c'est pourquoi il est nécessaire d'augmenter le feu à mesure que le plomb se détruit et se réduit en litharge. (-)
S. m. (Histoire naturelle, Métallurgie et Minéralogie) cuprum, aes, venus, etc. C'est un métal imparfait, d'un rouge éclatant, très-sonore, très-dur, ductîle et malléable. Il parait composé d'une substance terreuse rouge, et de beaucoup de phlogistique ou de principe inflammable.

Le cuivre diffère des autres métaux, non-seulement par sa couleur, mais encore par le son qu'il possède à plus haut degré que tous les autres. Son poids est à celui de l'or, comme 4 est à 9. Il est moins pesant que l'argent ; il n'y a que le fer qui soit plus dur et plus difficîle à fondre que lui. Il rougit longtemps au feu avant que d'entrer en fusion ; il donne à la flamme une couleur qui tient du bleu et du verd : un feu violent et continué pendant longtemps, dissipe une portion de ce métal sous la forme de vapeurs ou de fumée, tandis qu'une autre partie est réduite en une chaux rougeâtre qui n'a plus sa forme métallique ; c'est ce qu'on appelle chaux de cuivre, ou aes ustum. Voyez cet article.

S. m. (Histoire naturelle, Minéralogie et Métallurgie) stannum, plumbum album, Jupiter, etc. c'est un métal blanc comme l'argent, très-flexible et très-mou, qui, quand on le plie, fait un bruit ou cri (stridor) qui le caractérise, et auquel il est aisé de le distinguer : c'est le plus leger de tous les métaux ; il n'est presque point sonore quand il est sans alliage, mais il le devient quand il est uni avec d'autres substances métalliques. C'est donc une erreur de croire, comme font quelques auteurs, que plus l'étain est sonore, plus il est pur. La pésanteur spécifique de l'étain est à celle de l'or comme 3 est à 8.

ou OR BLANC, s. f. (Histoire naturelle, Minéralogie et Métallurgie) en espagnol platina, platina di pinto, ou juan blanco. Ce nom a été donné à une substance métallique blanche comme de l'argent ; autant et même plus pesante que l'or, très-fixe au feu ; qui ne souffre aucune altération ni à l'air, ni à l'eau ; assez peu ductile, et qui seule est absolument infusible au degré de feu le plus violent, mais qui s'allie par la fusion avec tous les métaux.

Le mot espagnol plata, signifie argent ; celui de platina, signifie petit argent ; il parait que ce nom a été donné à la substance dont nous parlons à cause de sa couleur blanche. Quelques-uns cependant l'ont appelé or blanc, parce que la platine a plusieurs propriétés communes avec le plus précieux des métaux : c'est ce que nous aurons occasion de faire voir dans le cours de cet article.

S. m. (Histoire naturelle, Minéralogie et Métallurgie) en latin, plumbum, saturnus, plumbum nigrum. C'est un métal très-imparfait, d'un blanc bleuâtre fort brillant, lorsqu'il a été fraichement coupé, mais qui devient d'un gris mat lorsqu'il est resté longtemps exposé à l'air ; il est très-mou, et si tendre, qu'on peut aisément le tailler ; c'est après l'or, le mercure et la platine, le corps le plus pesant de la nature ; il n'est ni sonore ni élastique ; il s'étend aisément sous le marteau, mais ses parties ont très-peu de ténacité ; il se fond avec beaucoup de promptitude à un feu médiocre, et sa surface se couvre d'une espèce de crasse ou de chaux ; il se vitrifie avec beaucoup de facilité, et il a la propriété de changer pareillement en verre les autres métaux, à l'exception de l'or et de l'argent ; il change aussi en verre les terres et les pierres avec qui on le mêle ; l'air, l'eau, les huiles, les sels, en un mot, tous les dissolvants agissent sur lui.