Matiere médicale externe

adj. (Matière médicale externe) Voyez CAUSTIQUE.

CORROSIF, (Chimie) nom qu'on a donné à certains menstrues capables de contracter rapidement une union réelle ou chimique avec des corps d'un tissu dur et serré ; et de surmonter par conséquent par leur affinité avec ces corps, l'adhésion agrégative des parties intégrantes des mêmes corps.

C'est précisément par ce degré d'affinité qu'il faut déterminer la propriété qu'on a désignée par la prétendue corrosivité de ces menstrues, ou par leur force, activité, violence, etc. Toutes ces dénominations exprimant des qualités absolues, portent des notions également fausses, puisque toute dissolution chimique suppose une action réciproque du menstrue et du corps dissous : en sorte que ces expressions de menstrue et de corps dissous, ne sont pas elles-mêmes trop exactes, puisque dans tous les cas de dissolution chimique, l'un ou l'autre des deux corps qui contracte l'union que cette dissolution exprime, peut être regardé indifféremment comme le menstrue ou comme le corps dissous. Voyez MENSTRUE.

S. m. terme de matière médicale externe, médicament qui sert à nettoyer et à blanchir les dents. La base des dentifrices sont des remèdes détersifs et dessiccatifs, comme le corail, la corne de cerf, l'os de seche, l'alun, la pierre de ponce, toutes les coquilles pulvérisées lorsqu'elles ont été calcinées au soleil ou au feu. Elles contractent assez souvent une odeur desagréable par cette calcination artificielle ; c'est pourquoi on ne les prépare pas ordinairement par cette opération, ou bien on y ajoute quelques médicaments aromatiques, comme la poudre de canelle, de cloux de gérofles, de noix muscade, et autres. On se sert de ces poudres avec une petite éponge fine mouillée et exprimée avant de la mettre dans la composition. Pour les personnes qui aiment mieux se servir de ces remèdes en consistance d'opiate, on mêle ces poudres dans du miel, ou on les incorpore avec quelque sirop, de l'oximel scillitique, ou du mucilage de gomme adragant ou arabique.

S. m. terme de matière Médicale externe ; c'est le nom qu'on donne aux médicaments qui ont la vertu de faire tomber le poil. Tous les moyens dont on use pour se dépiler, ne sont pas à proprement parler dépilatoires ; tels sont ceux qui arrachent le poil, ils n'ont cette propriété que par accident. On dit dans le dictionnaire de Trévoux au mot dépilatoire, que les anciens se servaient de résine pour dépiler ; et l'on cite à ce sujet Juvenal, qui s'exprime ainsi dans sa satyre IXe.

.... Nullus totâ nitor in cute, qualem