(ARBRE DE) : Chimie. Voyez ARBRE DE DIANE.

DIANE, s. f. se dit, dans l'Art militaire, d'une certaine manière de battre le tambour au point du jour, avant l'ouverture des portes.

A l'heure marquée par le major, les tambours des corps-de-gardes montent sur le rempart, et ils y battent la diane pendant un quart-d'heure : alors les sergens ont ordre de faire réveiller toutes les compagnies de garde, pour leur faire prendre les armes. Elles se mettent en haie, reposées sur leurs armes ; elles y restent jusqu'après l'ouverture des portes, et que les hommes et les voitures, qui peuvent attendre à la barrière, soient entrés dans la place.

Lorsqu'on bat la diane, la garde de cavalerie se rend sur la place jusqu'à ce que l'ouverture des portes soit faite. (Q)

* DIANE, s. f. (Mythologie) fille de Jupiter et de Latone, et sœur jumelle d'Apollon. Latone la mit au monde la première, et Diane lui servit de sage-femme pour accoucher d'Apollon. Les douleurs que Latone souffrit, donnèrent à Diane de l'aversion pour le mariage, mais non pour la galanterie. On l'accuse d'avoir aimé et favorisé Endymion ; d'avoir cedé à Pan, métamorphosé en bélier blanc, et d'avoir reçu Priape sous la forme d'un âne. Elle fut la déesse des bois sur la terre ; la lune au ciel ; Hécate aux enfers : on l'adora sous une infinité de noms. La Diane d'Athènes est connue par la feuille de sa couronne d'or, et celle d'Ephese par son temple. Un enfant ramassa une feuille qui s'était détachée de la couronne de la statue de Diane d'Athènes ; et les juges, sans égard ni pour son innocence ni pour sa jeunesse, le condamnèrent à mort, parce qu'il ne préféra pas à la feuille du métal brillant qu'il avait trouvée, des osselets qu'on lui présenta. Le temple de Diane d'Ephese a passé pour une des merveilles du monde. Une des parties de la terre concourut pendant plusieurs siècles à l'embellir. Sa construction ne s'acheva pas sans plusieurs miracles, auxquels nous ne croyons pas qu'aucun lecteur sensé doive ajouter foi, malgré l'autorité de l'auteur grave qui les rapporte. Par la description qu'on nous a transmise de la statue de la Diane d'Ephese, il parait que c'était un symbole de la Nature. Le temple d'Ephese fut brulé par un nommé Erostrate ou Eratoraste, qui réussit en effet beaucoup plus surement à immortaliser son nom par ce forfait, que les artistes ne réussirent à immortaliser les leurs par les chefs-d'œuvre que ce temple renfermait, et que les dévots de la Diane par les ex voto, dont ils l'avaient enrichi. Mais qu'est-ce qu'une mémoire que l'exécration accompagne ? Ne vaut-il pas mieux être oublié ?