Histoire moderne

ou CAIMACAM, s. m. (Histoire moderne) dignité dans l'empire ottoman, qui répond à celle de lieutenant ou de vicaire parmi nous.

Ce mot est composé de deux mots arabes, qui sont caim machum, celui qui tient la place d'un autre, qui s'acquitte de la fonction d'un autre.

Il y a pour l'ordinaire deux caïmacans : l'un réside à Constantinople, dont il est gouverneur ; l'autre accompagne toujours le grand-vizir en qualité de lieutenant. Quelquefois il y en a trois, dont l'un ne quitte jamais le grand-seigneur, l'autre le grand-vizir ; et le troisième réside à Constantinople, où il examine toutes les affaires de police, et les règle en partie.

(Histoire moderne) ragoût que préparent les dames créoles en Amérique ; c'est un composé d'herbes potageres du pays, comme choux caraïbes, goment, gombaut et force piment : le tout soigneusement cuit avec une bonne volaille, un peu de bœuf salé, ou du jambon. Si c'est en maigre, on y met des crabes, du poisson, et quelquefois de la morue seche. Le calalou passe pour un mets fort sain et très-nourrissant ; on le mange avec une pâte nommée ouangou, qui tient lieu de pain.
ou FRERES DES CALENDES, (Histoire moderne) c'est ainsi qu'on appelait il y a quelques siècles, une société ou confrairie de laïques et d'ecclésiastiques, établie dans presque toutes les principales villes de l'Allemagne. Le nom de frères des Calendes leur fut donné, parce qu'ils s'assemblaient le premier jour de chaque mois, que les Latins nomment calendae : chacun apportait à ces assemblées de l'argent, qui était destiné à prier pour les morts, et à être employé en aumônes. Cette espèce de société n'a plus lieu aujourd'hui.
S. m. pl. (Histoire moderne) espèce de derviches ou religieux mahométants, répandus surtout dans la Perse et dans les Indes ; ainsi nommés du Santon Calenderi, leur fondateur. C'est une secte d'Epicuriens qui s'adonnent aux plaisirs au-moins autant qu'aux exercices de la religion, et qui usant de toutes les commodités de la vie, pensent aussi bien honorer Dieu par-là que les autres sectes par leurs austérités ; en général, ils sont habillés simplement d'une tunique de plusieurs pièces, piquée comme des matelats. Quelques-uns ne se couvrent que d'une peau d'animal velue, et portent au lieu de ceinture un serpent de cuivre, que leurs maîtres ou docteurs leur donnent quand ils font profession, et qu'on regarde comme une marque de leur science. On les appelle abdals ou abdallas, c'est-à-dire en persan ou en arabe, gens consacrés à Dieu. Leur occupation est de prêcher dans les marchés et les places publiques ; de mêler dans leurs discours des imprécations contre Aboubekre, Omar, et Osman, que les Turcs honorent, et de tourner en ridicule les personnages que les Tartares Usbegs revèrent comme des saints. Ils vivent d'aumônes ; font le métier de charlatants, même celui de voleurs, et sont très-adonnés à toutes sortes de vices : on craint autant leur entrée dans les maisons, que leur rencontre sur les grands chemins ; et les magistrats les obligent de se retirer dans des espèces de chapelles bâties exprès proche des mosquées. Les Calenders ressemblent beaucoup aux Santons des Turcs. Voyez SANTON. (G)
S. m. (Histoire moderne) les Perses nomment ainsi le trésorier et receveur des finances d'une province ; il a la direction du domaine, fait la recette des deniers, et en rend compte au conseil ou au chan de la province. Voyez CHAN.