Histoire moderne

(Histoire moderne) c'est le nom que l'on donne dans l'Indostan, à des patentes ou privilèges, accordés par le grand-mogol, à certaines provinces ou districts.
ou SANGIAK, s. m. (Histoire moderne) c'était anciennement chez les Turcs le titre qu'ils donnaient à tous les gouverneurs ; aujourd'hui ils sont inférieurs aux bachas et beglerbegs, et ne sont que des intendants ou directeurs des provinces, qui ont droit de faire porter devant eux un étendard appelé sanjak, sans queue de cheval.
ou SAMSKRET, s. m. (Histoire moderne) c'est le nom qu'on donne parmi les idolâtres de l'Indostan à une langue fort ancienne, qui n'est connue que des brahmanes ou prêtres, et dans laquelle est écrit le vedam, qui contient les dogmes de la religion des Indiens. Voyez VEDAM. Cette langue sacrée se trouve ainsi nommée Sanscrit et Samskrotam ; il n'y a que la tribu des prêtres et celle des kutteris ou nobles à qui il soit permis de l'apprendre.
S. m. (Histoire moderne) espèce de religieux mahométants, vagabonds et libertins. On regarde les santons comme une secte d'épicuriens qui adoptent entr'eux cette maxime, aujourd'hui est à nous, demain est à lui, qui en jouira ? Aussi prennent-ils pour se sauver une voie toute opposée à celle des autres religieux turcs, et ne se refusent aucun des plaisirs dont ils peuvent jouir. Ils passent leur vie dans les pélerinages de Jérusalem, de Bagdad, de Damas, du mont Carmel et autres lieux qu'ils ont en vénération, parce que leurs prétendus saints y sont enterrés. Mais dans ces courses ils ne manquent jamais de détrousser les voyageurs lorsqu'ils en trouvent l'occasion ; aussi craint-on leur rencontre, et ne leur permet-on pas d'approcher des caravanes, si ce n'est pour recevoir l'aumône.

S. m. (Histoire moderne) c'est le nom que les habitants du Pégu donnent à leurs principales fêtes ou solennités, qui se célebrent avec beaucoup de pompe. La première est la fête des fusées ; les gens riches lancent des fusées en l'air, et ils jugent du degré de faveur qu'ils obtiennent auprès de la divinité, par la hauteur à laquelle leur fusée s'élève : ceux dont la fusée ne s'élève point, s'ils en ont les moyens, font bâtir un temple à leurs dépens, pour expier les fautes qui leur ont attiré le déplaisir du ciel. La seconde fête s'appelle kollok, on choisit des femmes du peuple, et surtout des hermaphrodites qui sont communs au Pégu, qui forment une danse en l'honneur des dieux de la terre. Lorsque la danse est finie, les acteurs ou actrices entrent en convulsion, et prétendent ensuite avoir conversé avec les dieux, et se mêlent de prédire si l'année sera bonne ou mauvaise, s'il y aura des épidémies, etc. La fête appelée sapankatena, consiste à faire de grandes illuminations, et à promener dans les rues de grandes pyramides ou colonnes. Celle que l'on nomme sapan-dayka, ou la fête des eaux, se célèbre en se baignant et en se jetant les uns aux autres une grande quantité d'eau. La fête appelée sapan-donon, se célèbre par des joutes ou courses sur l'eau. Le maître ou conducteur de la barque qui arrive la première au palais du roi, obtient un prix ; celui qui arrive le dernier reçoit par dérision un habit de veuve : cette fête dure pendant un mois entier.