S. f. (Architecture) C'est la réfection de toutes les parties d'un bâtiment dégradé et dépéri par mal-façon ou par succession de temps, en sorte qu'il est remis en sa première forme, et même augmenté considérablement. Daviler. (D.J.)

RESTAURATION, s. f. (Histoire moderne d'Angleterre) On appelle en Angleterre la restauration ou le rétablissement, le changement de 1660, par lequel le roi Charles II. fut rappelé au trône de ses pères. Je n'examine point, si l'on pouvait s'en dispenser ou non ; mais on a remarqué qu'après cette restauration des Stwards, le caractère de la nation souffrit une altération considérable. S'il est permis de dire la vérité, elle changea l'hospitalité en luxe, le plaisir en débauche, les seigneurs des provinces et les gentilshommes de la chambre des communes en courtisans et en petits-maîtres. L'esprit anima la licence du siècle, et la galanterie y répandit le vernis qui fait son apanage. On vit succéder à l'austérité du gouvernement du protecteur, les gouts de la cour de Louis XIV. On n'aima plus que les poésies efféminées, la mollesse de Waller, les satyres du comte de Rochester, et l'esprit de Cowley. Enfin Charles II. ruina son crédit et ses affaires, en voulant porter dans son gouvernement le génie et les maximes de celui de la France. Voilà le germe qui produisit l'événement de 1688 consacré sous le nom de révolution. Voyez REVOLUTION. (D.J.)