Ichtyologie

(Histoire naturelle, Ichtyologie) poisson singulier, qui mériterait bien d'être mieux connu, si ce qu'on en raconte est vrai : on dit qu'on le trouve dans le lac de Mexique ; qu'il a quatre pieds comme le lésard, point d'écailles, une matrice comme la femme, et le flux menstruel. On ajoute que sa chair a le goût de l'anguille, ce qui suppose qu'il est bon à manger.
ou BEKUNE, s. f. (Histoire naturelle, Ichtyologie) poisson de mer auquel on a aussi donné le nom de brochet de mer, parce qu'il ressemble à notre brochet, et que sa chair en a le gout. Il y a des bécunes que l'on appelle bécasses de mer, parce qu'elles ont le bec allongé. On pêche la bécune sur la côte d'Or en Guinée, sur les rivages avec de grands filets, dans les mois d'Octobre et de Novembre. Celle que l'on nomme bécasse de mer se trouve sur les côtes de l'Amérique ; elle a jusqu'à huit pieds de longueur. Ce poisson est fort dangereux par sa morsure surtout, parce qu'il mord hardiment sans s'épouvanter du bruit, ni des mouvements que l'on peut faire pour l'écarter. On dit que sa chair est souvent un poison aussi dangereux que l'arsenic, et on prétend que c'est lorsque la bécune s'est nourrie de mançeuille sur les côtes des îles de l'Amérique. (I)
(Histoire naturelle, Ichtyologie) poisson de la mer du Bresil, qui a le dos noir, le ventre blanc, et la forme d'esturgeon de Portugal ; il est long de six ou sept paumes : on le pêche à l'hameçon dans la pleine mer. Il est gras, sain, et de bon gout.
S. f. bezola, (Histoire naturelle, Ichtyologie) poisson qui se trouve dans le lac de Lausanne ; il est assez ressemblant au lavaret, voyez LAVARET : cependant sa couleur est moins blanche, et un peu teinte de bleu ; la tête est plus petite, le museau plus pointu, le ventre plus large et plus saillant ; la chair est plus molle et de moindre qualité : aussi ce poisson n'est-il pas recherché. Rondelet. Voyez POISSON. (I)
sarda, s. f. (Histoire naturelle, Ichtyologie) poisson de mer ressemblant à la pélamyde : il est lisse et sans écailles, à l'exception des endroits qui sont sous les nageoires placées auprès des ouies : c'est-là seulement qu'il a des écailles qui font distinguer la bize de la pélamyde, qui n'en a nulle part. Au reste ces deux poissons sont si semblables, que l'on prendrait aisément l'un pour l'autre. Cependant la chair de la bize n'est pas si tendre que celle de la pélamyde, et ses dents sont plus grandes et plus courbées au-dedans de la bouche. Rondelet. Voyez PELAMYDE, POISSON. (I)