S. m. (Séméiotique) le larmoiement est un effet assez ordinaire et un signe presqu' assuré de l'impulsion plus forte du sang vers la tête ; les enfants, dans qui les humeurs ont particulièrement cette tendance, ont les yeux toujours baignés de larmes, et ils fondent en pleurs à la moindre occasion. Le larmoiement, dans les maladies aiguës, est presque toujours un mauvais signe, il présage le délire ou l'hémorragie du nez ; mais, pour être signe, il faut qu'il ne dépende d'aucun vice local dans les yeux, et qu'il ne puisse être attribué à aucune cause évidente, ; alors, dit Hippocrate, il est , c'est-à-dire qu'il marque une grande aliénation d'esprit ; car les larmes qui sont excitées par quelque affection de l'âme, n'indiquent rien d'absurde, . Aphor. 52. lib. IV. Et en outre pour que le larmoiement soit un signe fâcheux, il faut qu'il paraisse dans un temps à critique ; car, lorsqu'on l'observe pendant les jours destinés aux efforts critiques, il est l'avant-coureur et le signe d'une hémorragie du nez prochaine, qui sera salutaire et indicatoire, surtout si les autres signes conspirent.
S. f. VERSION, s. f. (Synonyme) On entend également par ces deux mots la copie qui se fait dans une langue d'un discours premièrement énoncé dans une autre, comme d'hébreu en grec, de grec en latin, de latin en français, etc. Mais l'usage ordinaire nous indique que ces deux mots diffèrent entr'eux par quelques idées accessoires, puisque l'on emploie l'un en bien des cas où l'on ne pourrait pas se servir de l'autre : on dit, en parlant des saintes écritures, la VERSION des septante, la VERSION vulgate ; et l'on ne dirait pas de même, la TRADUCTION des septante, la TRADUCTION vulgate : on dit au contraire que Vaugelas a fait une excellente traduction de Quinte-Curce, et l'on ne pourrait pas dire qu'il en a fait une excellente version. Lire la suite...