S. m. (Séméiotique) le larmoiement est un effet assez ordinaire et un signe presqu' assuré de l'impulsion plus forte du sang vers la tête ; les enfants, dans qui les humeurs ont particulièrement cette tendance, ont les yeux toujours baignés de larmes, et ils fondent en pleurs à la moindre occasion. Le larmoiement, dans les maladies aiguës, est presque toujours un mauvais signe, il présage le délire ou l'hémorragie du nez ; mais, pour être signe, il faut qu'il ne dépende d'aucun vice local dans les yeux, et qu'il ne puisse être attribué à aucune cause évidente, ; alors, dit Hippocrate, il est , c'est-à-dire qu'il marque une grande aliénation d'esprit ; car les larmes qui sont excitées par quelque affection de l'âme, n'indiquent rien d'absurde, . Aphor. 52. lib. IV. Et en outre pour que le larmoiement soit un signe fâcheux, il faut qu'il paraisse dans un temps à critique ; car, lorsqu'on l'observe pendant les jours destinés aux efforts critiques, il est l'avant-coureur et le signe d'une hémorragie du nez prochaîne, qui sera salutaire et indicatoire, surtout si les autres signes conspirent.
S. m. (Logique) le syllogisme est un raisonnement énoncé suivant les règles de la logique. Pour le construire, on compare deux idées dont on veut connaitre le rapport ou la différence à une troisième idée qui se nomme moyenne. Quand deux idées peuvent être comparées ensemble pour en former immédiatement un jugement affirmatif ou négatif, il n'est pas besoin de recourir au raisonnement ; mais comme cela ne se peut pas toujours, c'est alors qu'on recourt à l'idée moyenne, qui sert de principe de comparaison. Si j'entreprends, par exemple, de prouver que la terre est sphérique, il m'est impossible de comparer immédiatement l'idée de la figure sphérique et celle de la terre ; mais avec le secours d'une idée moyenne, savoir celle de l'ombre de la terre, qui se trouve entre l'ombre d'un corps sphérique, je ferai la comparaison dont il s'agit ; et voici comment j'exprimerai mon argument : tout corps est sphérique, si son ombre tombant directement sur un plan est circulaire, quelle que soit la situation de ce corps ; or nous voyons dans les éclipses de la lune que l'ombre de la terre a cette propriété : donc la terre est un corps sphérique. Lire la suite...