S. m. (Art héraldique) faiseur de généalogies, qui décrit l'histoire sommaire des parentés et des alliances d'une personne, ou d'une maison illustre, qui en établit l'origine, les branches, les emplois, les décorations. C'est une science toute moderne, faite par M. d'Hozier en France ; c'est lui qui a débrouillé le premier les généalogies du royaume, et qui les a tirées des plus profondes ténèbres.
D'Hozier (Pierre) dont il s'agit ici, était fils d'un avocat, et nâquit à Marseille en 1592. Le pur hasard le jeta dans le goût des recherches généalogiques, lorsqu'il y pensait le moins, et uniquement pour rendre service à M. Créqui de Bernieulle, qui avait des raisons personnelles d'être au fait de sa généalogie. M. d'Hozier après y avoir travaillé longtemps, publia pour son coup d'essai, la généalogie de la maison de Créqui-Bernieulle ; le succès qu'il eut, fit sa réputation et sa fortune. Louis XIII. lui conféra en 1641 la charge de juge d'armes de France, vacante par la mort de François de Chevrier de Saint-Mauris, qui exerça le premier cette fonction en 1614 ; mais M. d'Hozier laissa son prédécesseur bien loin derrière lui, en réduisant la connaissance de tous les titres des nobles, en principes et en art. Alors la noblesse du royaume désira d'avoir une généalogie dressée de sa main ; on lui remit les armes, les noms, les sur-noms, et les contrats de chaque famille : à son travail prodigieux il joignait une mémoire étonnante en ce genre. M. d'Ablancourt disait qu'il fallait qu'il eut assisté à tous les mariages et à tous les baptêmes du royaume. Louis XIV. à son avenement à la couronne, avait créé en sa faveur la charge de généalogiste de France, et lui donna en 1651 un brevet de conseiller d'état. Il mourut comblé de faveurs le premier Décembre en 1660, et laissa trois fils qui marchèrent sur ses traces.
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