S. m. OPPRIMER, Ve act. (Grammaire) terme relatif au mauvais usage de la puissance. On opprime, on mérite le nom d'oppresseur, on fait gémir sous l'oppression, lorsque le poids de notre autorité passe sur nos sujets d'une manière qui les écrase, et qui leur rend l'existence odieuse. On rend l'existence odieuse en envahissant la liberté, en épuisant la fortune, en gênant les opinions, etc. Un peuple peut être opprimé par son souverain, un peuple par un autre peuple. Flechier dit qu'il y a peu de sûreté pour les oppresseurs de la liberté des peuples ; mais c'est seulement dans les premiers instants de l'oppression. A la longue, on perd tout sentiment ; on s'abrutit, et l'on en vient jusqu'à adorer la tyrannie, et à diviniser ses actions les plus atroces. Alors il n'y a plus de ressource pour une nation, que dans une grande révolution qui la régénere. Il lui faut une crise.

Oppression a un sens relatif à l'économie animale. On se sent oppressé, lorsque le poids des aliments surcharge l'estomac. Il y a oppression de poitrine, lorsque la respiration est embarrassée, et qu'il semble qu'on ait un poids considérable à vaincre à chaque inspiration.