v. act. (Grammaire) c'est abattre une chose au ras d'une autre. Raser la barbe, c'est la couper au ras du visage ; une maison, c'est l'abattre à ras de terre. Raser signifie aussi toucher légèrement. Cette balle a rasé la corde. Voyez les articles suivants.
RASER, (Critique sacrée) La loi portait que les lévites pour exercer leurs fonctions fussent purifiés, et eussent tout le poil du corps rasé. Nomb. VIIIe 7. Les lépreux, au septième jour de leur purification, devaient en faire autant. Lév. xiv. 9. Dans les grandes calamités, tout le peuple ne devait paraitre que rasé Is. XVe 2. Les prêtres seuls étaient exceptés de la loi. Lév. xxj. 5. Quelquefois cependant on laissait croitre sa barbe pour marquer le deuil, ou la part qu'on prenait aux malheurs d'un ami. Raser toute la barbe et tous les cheveux de quelqu'un, ou la moitié de l'un et de l'autre, c'était chez les Juifs une très-grande insulte. II. Rais, Xe 4. Ainsi raser tous les poils est une expression figurée qui veut dire outrager, maltraiter avec la dernière rigueur ; c'est pourquoi quand Isaïe, VIIe 20, déclare que l'Eternel empruntera un rasoir pour raser le poil du corps de son peuple, ces paroles signifient que Dieu se servira pour punir son peuple du glaive des Assyriens. Raser la poussière d'une ville, dans le langage du même prophète, ch. XIIe Ve 25, c'est ruiner une ville de fond en comble. (
D.J.)
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