v. act. (Grammaire) c'est ou toucher de la main, ou donner de la souplesse à une chose, en la faisant passer et repasser entre les mains, ou en éprouver la qualité par le toucher, ou toucher souvent, ou savoir faire un usage adroit, ou diriger. Voici différents exemples de ces acceptions : il n'appartient qu'au prêtre de manier les vases sacrés ; il faut manier les peaux jusqu'à ce qu'elles soient tout à fait souples et douces ; on connait la qualité d'un chapeau en le maniant ; les gens d'affaires manient beaucoup d'argent ; l'expérience a appris aux supérieurs de communauté à manier les esprits. Cet homme sait bien manier un cheval, un fleuret, une épée, etc.

MANIER A BOUT, (Architecture) c'est relever la tuîle ou ardoise d'une couverture, et y ajouter du lattis neuf avec les tuiles qui y manquent, faisant resservir les vieilles ; c'est aussi asseoir du vieux pavé sur une forme neuve, et en remettre de nouveau à la place de celui qui est cassé.

MANIER, (Maréchalerie) se dit du cheval de manège quand il fait son exercice avec grâce et légèreté. Un cheval peut manier bien ou mal. Manier de ferme à ferme, se dit du cheval que le cavalier fait manier sans sortir de sa place.

MANIER, (Peinture). On dit, ce peintre manie le pinceau, manie la couleur comme il lui plait, c'est-à-dire, qu'on lui reconnait une main sure. Manier la couleur, maniement des couleurs, manier le pinceau, maniement du pinceau.

MANIER, (Vergettier). Voyez APPRETER.