v. act. (Grammaire) rendre sec, ôter de l'humidité. Voyez l'article SEC.

SECHER, en terme de Batteur d'or, c'est ôter l'humidité que les moules ont pu contracter en battant l'or dedans. On se sert pour cela de la presse avec laquelle on fait transpirer, pour ainsi dire, cette humidité sur l'extérieur des feuillets, d'où on l'évapore en le remuant à l'air.

SECHER, en terme d'Epinglier-Aiguilletier, est l'action d'imbiber l'humidité que les aiguilles ont contractée dans les savonnages, avec de la mie de pain et du son. On se sert pour cela d'un moulin, dans lequel on met le son, la mie de pain et les aiguilles, pour les tourner jusqu'à ce qu'on ne voie plus d'humidité. Voyez MOULIN.

SECHER, en terme d'Epinglier, n'est autre chose que d'ôter l'humidité qui est restée sur les épingles après qu'on les a lavées. On les met dans un sac de cuir avec du son, dont on a séparé la farine aussi exactement qu'il a été possible. Deux ouvriers les frottent vigoureusement dans ce sac pendant un temps suffisant. Il y a une autre manière de sécher les épingles. On les entonne avec un auget dans un coffret de bois soutenu sur deux montants, où l'on le tourne avec deux manivelles à chaque bout. On y met du son passé avec le même soin. Mais cette dernière manière de sécher les épingles est moins d'usage que l'autre, quoiqu'elle soit aussi bonne, mais apparemment parce qu'elle est plus embarrassante. Voyez les fig. et les Pl. qui représentent la première manière, et la seconde. Pl. II. de l'Epinglier.

SECHER, en terme de Potier, est l'action de laisser évaporer l'eau que la terre renferme. Il faut, pour cette opération, éviter le soleil et le grand air qui feraient crevasser l'ouvrage, ainsi que le feu si on l'y mettait encore humide.