adj. (Grammaire) qui a peu d'humidité ou qui n'en a plus. Un temps sec, un linge sec, un vent sec, un pays sec, des viandes seches, un vin sec, un corps, un homme, un tempérament sec, un pouls sec, du pain sec, des pierres seches, une toux seche, le ventre sec, la gorge seche ; on a trempé cet instrument trop sec, une consultation seche, de l'argent sec, jouer coup sec, un esprit sec, un style sec, une conversation seche, une manière de peindre seche, un mot sec, &c.

Echange sec, cambium siccum, c'est un nom adouci dont on se servait autrefois pour déguiser une usure ; on voulait faire entendre que quelque chose passait des deux côtés, au lieu qu'en effet tout passait d'un seul côté ; c'est pour cela que cet échange peut être appelé sec. Voyez INTERET et USURE. Cambium siccum, dit Lud. Lopes, de contract. et negot. est cambium non habens existentiam cambii, sed apparentiam, ad instar arboris exsiccatae, &c.

SEC, on sous-entend vaisseau à, (Marine) c'est un vaisseau qui a échoué, et qu'on a mis hors de l'eau pour le radouber. On met à sec les vaisseaux légers et étroits, par la proue : et les vaisseaux qui sont larges, gros et forts d'échantillon, on les y met par le côté.

On dit encore qu'un vaisseau est à sec, quand il a toutes ses voiles serrées à cause d'un gros vent.

SEC, (Peinture et Sculpture) terme général et métaphorique qui est usité pour signifier ce qui est dessiné durement et de mauvais goût ; ce mot se dit, en termes de peinture, d'un tableau dont les clairs sont trop près des bruns, et dont les contours ne sont pas assez mêlés ; c'est l'opposé du moèlleux. Un ouvrage sec est celui qui n'a point de tendresse, soit dans les carnations, soit dans les draperies, et qui a quelque chose qui tranche dans le dessein ou dans les couleurs.

Ce mot désigne en sculpture, tout ouvrage, tout morceau qui n'a point cette tendresse qui doit se faire sentir dans le marbre, même lorsqu'il est bien travaillé. (D.J.)