v. neut. (Grammaire) c'est le cri du cheval. Nous avons aussi le substantif hennissement. Il y a peu d'animaux dont la voix soit plus bornée ; ainsi il faut une grande habitude pour discerner les inflexions qui caractérisent la joie, la douleur, le dépit, la colere, en général toutes les passions du cheval. Si l'on s'appliquait à étudier la langue animale, peut-être trouverait-on que les mouvements extérieurs et muets ont d'autant plus d'énergie que le cri a moins de variété ; car il est vraisemblable que l'animal qui veut être entendu, cherche à réparer d'un côté ce qui lui manque de l'autre. L'habîle écuyer et le maréchal instruit joignent l'étude des mouvements à celle du cri du cheval, sain ou malade. Ils ont des moyens de l'interroger, soit en le touchant de la main en différents endroits du corps, soit en le faisant mouvoir ; mais la réponse de l'animal est toujours si obscure, qu'on ne peut disconvenir que l'art de le dresser et de le guerir n'en deviennent d'autant plus difficiles.