DISCIPLE, ELEVE, syn. (Grammaire) ces trois mots s'appliquent en général à celui qui prend des leçons de quelqu'un. Voici les nuances qui les distinguent. Elève est celui qui prend des leçons de la bouche même du maître ; disciple est celui qui en prend des leçons en lisant ses ouvrages, ou qui s'attache à ses sentiments ; écolier ne se dit, lorsqu'il est seul, que des enfants qui étudient dans les colléges, un écolier ; il se dit aussi de ceux qui étudient sous un maître un art qui n'est pas mis au nombre des Arts libéraux, comme la Danse, l'Escrime, etc. mais alors il doit être joint avec quelque autre mot qui désigne l'art ou le maître. Un maître d'armes a des écoliers ; un peintre a des élèves ; Newton et Descartes ont eu des disciples, même après leur mort. Elève est du style noble ; disciple l'est moins, surtout en Poésie ; écolier ne l'est jamais. (O)

ECOLIERS, (Jurisprudence) les règlements leur défendent de porter des cannes, ni des épées.

Un écolier, quoique mineur, peut s'obliger pour sa pension, son entretien, et autres dépenses ordinaires aux étudiants.

Comme les écoliers sont dans une espèce de dépendance de leurs régens, précepteurs, et autres préposés pour les instruire et les gouverner ; les donations qu'ils font à leur profit, soit entre-vifs, ou par testaments, sont nulles.

Ce que les parents ont dépensé pour les études de leurs enfants, et même pour leur faire obtenir des degrés, n'est point sujet à rapport dans leur succession ; à l'exception des frais du doctorat en Médecine, parce que ces frais sont considérables, et servent à procurer un établissement utile. Voyez ci-apr. ETUDIANS EN DROIT. (A)

ECOLIERS JURES DE L'UNIVERSITE, sont ceux qui après y avoir étudié six mois, ont obtenu des attestations de leur temps d'étude, et jouissent du privilège de scolarité. Voyez SCHOLARITE. (A)