v. act. (Grammaire) c'est emplir de nouveau.

Quand un vaisseau est vide, on peut le remplir de nouveau.

On remplit un tonneau, un coffre, ses greniers, un puits, un fossé.

On remplit un blanc seing du nom qu'on veut.

On remplit un corps où il y a une place vacante.

Un gradué est rempli quand il a 600 liv. de revenu.

On remplit sa place quand on a les qualités qu'elle exige. Il y a bien des places occupées et non remplies.

Il est quelquefois difficîle de remplir l'opinion que les autres ont fait concevoir de nous.

On remplit un dessein, un canevas, une toîle de différents points qu'on exécute à l'aiguille.

REMPLIR, (terme d'Ouvrières en points) remplir, c'est travailler à faire du fond. Entre les velineuses, il y en a qui font de la trace, d'autres du fond, d'autres des dentelons et du réseau, d'autres de la broderie qu'elles nomment de la brode ; et celles qui travaillent en fond, s'appellent remplisseuses, parce qu'elles remplissent les feuilles et les fleurs qui ne sont que tracées. Leur remplissage est de points à l'oiseau, de points à l'oeillet, de points de Siam, etc. Le graveur a soin de marquer sur sa planche les différents points dont il entend que chaque feuille ou fleur soit remplie. (D.J.)

REMPLIR, au jeu de trictrac, se dit d'un joueur qui tâche d'avoir un certain nombre de dames couvertes dans une case du trictrac quelconque. Remplir son grand jan, par exemple, c'est couvrir douze dames dans la seconde table du trictrac.