v. a. (Grammaire) il se dit de tout corps auquel l'application du feu est sensible. Eteindre c'est faire cesser l'action du feu. Ce terme se prend au simple et au figuré. L'eau éteint le feu ; l'âge éteint les passions.

ETEINDRE, (Pharmacie) on se sert de ce terme dans un sens propre, en parlant d'une certaine préparation médicinale du fer, qui consiste à plonger dans de l'eau commune, et par conséquent à y éteindre, des morceaux de fer rougis au feu. Voyez FER.

On se sert de la même expression dans un sens figuré, pour exprimer l'union du mercure à différentes substances, qui détruisent la fluidité sans le dissoudre chimiquement.

Unir le mercure à quelques-unes de ces substances, c'est éteindre le mercure, etc. Voyez MERCURE. (b)

ETEINDRE, en Peinture, c'est adoucir, affoiblir. L'on éteint, l'on affoiblit les trop grands clairs, les trop grands bruns dans un tableau ; on les adoucit particulièrement vers les extrémités. On dit, il faut éteindre cette lumière qui combat avec une autre ; lorsque vous aurez éteint cette partie, le reste fera un meilleur effet.