v. a. (Grammaire) c'est mettre au-dessous de la valeur réelle ou prétendue. On rabaisse un homme pour s'élever soi-même ; l'occupation de l'envie est de rabaisser ; on se rabaisse quelquefois par politique.

RABAISSER, Ve n. (Commerce) c'est diminuer de prix. Les blés sont bien rabaissés.

RABAISSER, Ve a. (Grammaire) c'est ôter du prix, de la quantité, de la qualité, ou de la hauteur. Il se dit au simple et au figuré : il faut rabaisser ce mur, ce tait, cet étage. Je rabaisserai un peu de cet orgueil, de cette hauteur qui le rend insupportable aux autres.

RABAISSER, (Jardinage) c'est diminuer de quelques pieds une palissade trop haute ; c'est aussi ôter un étage de branches à un arbre, ce qui le rabaisse beaucoup.

RABAISSER, SE RABAISSER, se dit en terme de Manège, du cheval qui n'a pas assez de force pour continuer ses courbettes aussi élevées qu'il les a commencées. Voyez COURBETTE.

RABAISSER LE CARTON, (Reliure) c'est couper avec une pointe d'acier le carton qui fait la partie la plus solide de la couverture d'un livre, et le rendre de tous côtés égal à la tranche, en sorte néanmoins qu'il l'excède de quelques lignes. (D.J.)