Médecine

en Médecine, est une coagulation de lait caillé dans l'estomac, en forme de fromage. Voyez COAGULATION, CAILLE ; ce mot est formé du grec , caseus, fromage. Voyez FROMAGE.
S. m. (Médecine) ce terme est plus en usage parmi les gens qui ne font pas profession de médecine, que parmi les Médecins même ; cependant il a rapport à la Médecine, et est employé pour signifier une personne dont la santé est ou chancelante, ou délicate, ou souvent altérée par différentes maladies qui lui arrivent par intervalles.

En général les femmes, les enfants, les vieillards, et parmi les adultes les pléthoriques, les mélancoliques, les hypocondriaques, et enfin les phtisiques sont généralement valétudinaires ; de sorte que valétudinaire peut s'appliquer à tous ceux qui ont quelque maladie chronique, ou qui sont fort sujets aux maladies chroniques.

(Médecine des Arabes) le vena-medeni des auteurs arabes n'est autre chose, suivant toute apparence, que la maladie causée par les petits insectes nommés dragoneaux, qui s'enfoncent dans les chairs, et y excitent des ulcères ; ce qu'il y a de singulier, c'est qu'Agatharchide le cnidien, qui fleurissait sous Ptolomée Philometor, en a parlé le premier. Cet homme célèbre est connu par plusieurs anciens écrivains qui font une honorable mention de lui.

M. le Clerc le range parmi les médecins de son temps, quoique ce ne fut pas sa profession, mais parce que dans son histoire il parle d'une maladie dont Hippocrate ni ses prédécesseurs n'ont rien dit.

adj. se dit en Médecine de différentes choses.

1°. On dit qu'un aliment est venteux, c'est-à-dire, qu'il contient beaucoup d'air, qui venant à se raréfier par la chaleur de la digestion distend l'estomac et les intestins, et produit par ce moyen des vents qui s'échappent par en-haut ou par en-bas ; on fait ce reproche aux légumes, aux pais, aux fèves.

2°. On dit une colique venteuse, c'est-à-dire, une douleur de l'estomac ou des intestins, produite par un air raréfié qui distend le diamètre d'une partie du canal intestinal ou de l'estomac, et qui occasionne une compression et un étranglement des nerfs, un engorgement dans les vaisseaux, d'où naissent des inflammations, des tranchées.

S. m. (Médecine) ce nom est formé des deux mots latins venter, ventre, et loqui, parler ; il répond au grec ; on s'en sert en médecine pour désigner des malades qui parlent la bouche fermée, et semblent tirer les paroles de leur ventre. Galen. in exeges. vocum Hippocr. Hippocrate fait mention de ces sortes de malades (epidem. lib. V. et VII.) il dit qu'on entend dans leur poitrine des sons très-distincts, semblables à ceux que rendent certaines devineresses inspirées par Python ; voyez l'article suivant VENTRILOQUE (art divinat.) ; et il attribue cet effet aux collisions de l'air qui en traversant les bronches, rencontre des matières visqueuses, épaisses, qui s'opposent à la sortie. Salomon Reiselius parle d'un célèbre buveur célibataire, âgé de 36 ans, nommé André Stocklin, qui était plus exactement ventri-loque ; cet homme déjà sujet à bien d'autres incommodités, sentait depuis 6 ans des bruits assez considérables dans son ventre, assez analogues au sifflement des viperes ; ses domestiques qui entendaient ce bruit, ne doutaient pas qu'il ne fût produit par quelque animal ; le malade rapportait ces sons au-dessous de l'estomac, et quelquefois il le sentait monter jusqu'au cardia, ce qui lui excitait des douleurs très-vives : ce bruit augmentait après qu'il avait mangé des aliments doux, et les amers le dissipaient : cet homme étant mort, et son cadavre ouvert, on trouva les intestins et l'estomac si distendus par les vents, qui, à la moindre pression, rendaient un son assez sensible, à-peu-près semblable à celui qui se faisait entendre dans cet homme vivant (ephemer. natur. curios. decad. II. ann. VIIe observ. 13.) Il n'est pas difficîle de trouver la raison de ces phénomènes ; le bruit était évidemment produit par les intestins distendus, lorsqu'ils roulaient l'un sur l'autre, ou qu'il survenait quelque spasme ; et si ce spasme s'étendait jusqu'à l'orifice supérieur de l'estomac, l'air n'ayant plus d'issue, distendait ce viscère, occasionnait une colique venteuse, excitait la douleur ; les corps doux ou muqueux sont ceux qui contiennent le plus d'air, et qui en laissent échapper une très-grande quantité lorsqu'ils viennent à fermenter, ils sont les sujets les plus propres à prendre promptement le mouvement de fermentation ; ainsi il n'est pas étonnant que l'usage des aliments de cette nature en produisant beaucoup de vents ait reveillé et animé ces bruits ; les amers ont moins d'air, sont très-peu disposés à entrer en fermentation, ils l'arrêtent plutôt, surtout ceux qui, comme le houblon, l'absinthe, le quinquina, etc. contiennent une substance extractive, analogue à la résine soluble dans l'eau et l'esprit-de-vin, et qui peuvent fournir par-là même aux liqueurs fermentées, la partie que Becher appelle la substance moyenne ; aussi les amers sont-ils généralement regardés comme d'excellents carminatifs, opposés à la génération des vents, et propres à les détruire.