Chirurgie

S. m. (Chirurgie) petit ulcère artificiel pratiqué par le Chirurgien en différents endroits du corps, soit pour prévenir une maladie qu'on prévait avec certitude, soit pour rétablir la santé. Le mot de cautère dont on se sert communément dans le même sens, est bien moins propre que celui de fonticule, parce qu'il est équivoque, et qu'il signifie généralement ou un fer rouge, ou un remède corrodant et caustique.

Les Chirurgiens en pratiquant un fonticule, se proposent d'imiter la nature qui produit quelquefois d'elle-même des ulcères de cette espèce, par lesquels elle chasse comme par des égouts les matières surabondantes ou viciées, qui ne manqueraient pas sans ce secours de causer des maladies fâcheuses.

en Chirurgie, mot latin qui signifie littéralement une paire de tenailles : il convient génériquement à toutes les espèces de pincettes, ciseaux, cisoires, tenettes, et autres instruments avec lesquels on saisit et l'on tire les corps étrangers. Voyez CORPS ETRANGER, EXERESE.

On a conservé particulièrement le nom de forceps à une espèce de tenette destinée à faire l'extraction d'un enfant dont la tête est enclavée au passage. Cet instrument a été appelé longtemps le tire-tête de Palfin, du nom de cet auteur, chirurgien et lecteur d'anatomie à Gand. Nous avons peu d'instruments qui aient souffert plus de changements dans leur construction. On peut lire avec fruit l'histoire très-détaillée des différents forceps, dans un traité de M. Levret, de l'académie royale de Chirurgie, intitulé observations sur les causes et les accidents de plusieurs accouchements laborieux, Paris 1747, et dans la suite de ces observations données au public en 1751.

S. m. terme de Chirurgie, qui signifie une paire de ciseaux dont on se sert pour couper quelque chose. Voyez CISEAUX.

S. f. terme de Chirurgie, solution de continuité, ou division faite subitement dans les os, par la violence de quelque cause extérieure contondante. On appelle plaies de l'os, les divisions qui y sont faites par instrument tranchant.

Les fractures sont transversales, obliques, ou longitudinales. Les praticiens n'admettent point la fracture simple de l'os, suivant sa longueur ; parce qu'il n'y a aucun coup capable de fendre l'os en long, qui ne puisse le rompre de-travers avec bien plus de facilité. On trouve néanmoins, à la suite des plaies d'armes à feu, les os fendus suivant leur longueur, jusque dans les articulations : mais ces exemples ne prouvent point la possibilité de la fracture longitudinale simple.

S. m. terme de Chirurgie ; mot latin qui signifie champignon, et qui a passé par analogie dans la langue française, pour signifier des excraissances charnues qui viennent sur les membranes, sur les tendons, autour des articles, à l'anus, et aux parties naturelles de l'un et de l'autre sexe, ou qui s'élèvent en forme de champignons dans les plaies et dans les ulcères. Voyez FONGUS et EXCROISSANCE, CONDYLOME, FIC, HYPERSARCOSE, SARCOME. (Y)