adj. (Belles Lettres) ce qui appartient au dithyrambe. Voyez DITHYRAMBE. On dit vers dithyrambique, poète dithyrambique, style et feu ou enthousiasme dithyrambique. Un mot composé et dithyrambique a quelquefois sa beauté, ainsi que l'observe M. Dacier ; mais ce ne peut guère être que dans les langues grecque et latine ; les modernes sont ennemies de ces compositions hardies qui réussissaient si bien autrefois. Quelques-uns appellent dithyrambiques des pièces faites dans le goût de l'ode, qui ne sont point distinguées par strophes, et qui sont composées de plusieurs sortes de vers indifféremment ; mais ce mécanisme ne constituait pas uniquement chez les anciens la poésie dithyrambique, il n'en faisait que la moindre partie.

La poésie dithyrambique née, comme nous l'avons déjà dit, de la débauche et de la joie, n'admettait d'autres règles que les saillies, ou pour mieux dire les écarts d'une imagination échauffée par le vin. Les règles n'y sont pourtant pas totalement négligées, mais elles-mêmes doivent être conduites avec art, pour modérer ces saillies qui plaisent à l'imagination ; et l'on pourrait en ce sens appliquer aux vers dithyrambiques, ce qu'un de nos poètes a dit de l'ode :

Son style impétueux souvent marche au hasard,

Chez elle un beau désordre est un effet de l'art.

Boil. art. poét. ch. IIe

Voyez PINDARIQUE. (G)