LA, s. f. (Poésie didactique) la georgique est une partie de science économique de la campagne, traitée d'une manière agréable, et ornée de toutes les beautés et les grâces de la poésie. Virgile, dit M. Addisson, a choisi les préceptes de cette science les plus utiles, et en même-temps les plus susceptibles d'ornements. Souvent il fond le précepte dans la description, et il peint par l'action du campagnard ce qu'il a dessein d'apprendre au lecteur. Il a soin d'orner son sujet par des digressions agréables et ménagées à propos qui naissent naturellement, et qui ont du rapport avec l'objet principal des géorgiques. Son style est plus élevé que le langage familier et ordinaire ; il abonde en métaphores, en grécismes et en circonlocutions, pour rendre ses vers plus pompeux.
subst. f. (Architecture) Quelques-uns confondent ce terme avec amortissement, couronnement, etc. à cause qu’il vient du Grec ἀκρωτήριον, qui signifie extrémité ou pointe : aussi Vitruve nomme-t-il acrotères de petits piés-d'estaux sans base, et souvent sans corniche, que les anciens destinaient à recevoir les figures qu'ils plaçaient aux extrémités triangulaires de leurs frontons : mais dans l'architecture Française, ce terme exprime les petits murs ou dosserets que l'on place à côté des piés-d'estaux, entre le socle et la tablette des balustrades. Ces acrotères sont destinées à soutenir la tablette continue d'un piédestal à l'autre, et font l'office des demi-balustres, que quelques architectes affectent dans leur décoration, ce qu'il faut éviter. Voyez BALUSTRADES. (P)