LA, (Géographie) pays d'Asie sur les bords de la méditérannée, entre cette mer au couchant, la Syrie au nord, les montagnes qui sont au-delà du Jourdain à l'orient, et l'Arabie au midi.

Sa longueur prise depuis la Syrie antiochienne jusqu'à l'Egypte, faisait environ soixante-dix lieues, et sa largeur depuis la Méditerranée jusqu'à l'Arabie pétrée, environ trente lieues ; Jérusalem en était la capitale. Voyez JERUSALEM.

On appelait anciennement la Judée le pays de Chanaan ; ensuite on lui donna le nom de Palestine, de Terre promise, de royaume de Juda, de terre d'Israèl, et finalement de Terre-sainte. Elle est arrosée par le Jourdain et quelques torrents ; les montagnes les plus hautes du pays sont le Liban et l'anti-Liban.

La Judée, avant Josué, fut gouvernée par des rois chananéens ; après Josué, les Israèlites furent tantôt sous plusieurs servitudes, et tantôt eurent pour chefs des magistrats qu'ils nommèrent juges, auxquels succédèrent des rois de leur nation ; mais depuis le retour de la captivité, la Judée demeura soumise aux rois de Perse, aux successeurs d'Alexandre le grand, ensuite tantôt aux rois de Syrie, et tantôt aux rois d'Egypte. Après cela des Asmonéens gouvernèrent la Judée en qualité de princes et de grands-prêtres, jusqu'à ce qu'elle fût réduite en province par les Romains, sous le département de la Syrie.

Depuis la chute de l'empire romain, les Arabes, les Mahométans, les princes chrétiens, les Chorazans, se sont rendus maîtres de la Judée, enfin ce pays est tombé sous la domination de la Porte-Ottomane. Nous indiquerons son état présent au mot PALESTINE ; et pour le reste, nous renverrons le lecteur à l'excellente description que Réland en a publiée. (D.J.)

JUDEE, Bitume de, (Histoire naturelle) nom donné par Pline et par quelques autres naturalistes à une espèce d'asphalte ou de bitume solide, d'un noir luisant, extrêmement léger, qui se trouve en Judée nageant à la surface des eaux de la mer Morte. Voyez ASPHALTE et ASPHALTIDE.