S. m. (Histoire ancienne) supplice en usage chez les anciens Perses. C'est le même que M. Rollin dans son Histoire ancienne, appelle le supplice des auges. Le mot scaphisme venant de ou , un esquif, petit vaisseau creux, et par similitude une auge, ou de , je creuse.

Ce supplice consistait à mettre le criminel à la renverse dans une auge assez grande pour contenir son corps, et à laquelle on avait pratiqué cinq échancrures pour laisser passer ses pieds, ses mains et sa tête ; on le couvrait ensuite d'une autre auge également échancrée, qu'on clouait ou qu'on liait fortement sur l'auge inférieure. Dans cette posture incommode, on lui présentait la nourriture nécessaire, qu'on le forçait de prendre malgré lui. Pour boisson, on lui donnait du miel détrempé dans du lait ; et on lui en frottait ensuite tout le visage, ce qui attirait sur lui une quantité incroyable de mouches, d'autant plus qu'il était toujours exposé aux rayons ardents du soleil. Les vers engendrés de ses excréments, lui rongeaient les entrailles au-dedans. Ce supplice durait ordinairement quinze ou vingt jours pendant lesquels le patient souffrait des tourments indicibles.

Ceux qui attribuent l'origine de ce supplice à Parysatis mère d'Artaxerxès Mnemon et du jeune Cyrus se trompent, puisqu'Artaxerxès Longue-main, selon Plutarque, fit subir ce genre de mort à l'eunuque Mithridate pour crime de trahison.