v. act. (Géographie) c'est désigner une chose par un nom, ou l'appeler par le nom qui la désigne ; mais outre ces deux significations, ce verbe en a un grand nombre d'autres que nous allons indiquer par des exemples. Qui est-ce qui a nommé l'enfant sur les fonts de baptême ? Il y a des choses que la nature n'a pas rougi de faire, et que la décence craint de nommer. On a nommé à une des premières places de l'église un petit ignorant, sans jugement, sans naissance, sans dignité, sans caractère et sans mœurs. Nommez la couleur dans laquelle vous jouez, nommez l'auteur de ce discours. Qui le public nomme -t-il à la place qui vaque dans le ministère ? Un homme de bien. Et la cour ? On ne le nomme pas encore. Quand on veut exclure un rival d'une place et lui ôter le suffrage de la cour, on le fait nommer par la ville ; cette ruse a réussi plusieurs fais. Les princes ne veulent pas qu'on prévienne leur choix ; ils s'offensent qu'on ose leur indiquer un bon sujet ; ils ratifient rarement la nomination publique.

NOMMER UN DESSEIN, (Terme de Tissutier-rubanier.) C'est ce qu'on appelle chez les ouvriers de la grande navette, les gaziers, les férandiniers, et autres fabriquans d'étoffes, lire un dessein, c'est-à-dire, marquer en détail à l'ouvrier qui monte un métier, quels fils de sa chaîne doivent se lever et se baisser pour faire la façon, afin qu'il attache des ficelles à nœud-coulant aux hautes-lisses de son ouvrage. Savary. (D.J.)