S. f. (Art militaire) c'est la partie du canon depuis les tourillons jusqu'à la bouche. Voyez CANON. (Q)

VOLEE DE CANON, (Art militaire) est une décharge de plusieurs pièces qu'on tire sur l'ennemi, ou dans une place pour saluer quelqu'officier général. Voyez SALUT. (Q)

VOLEE, terme de Charron ; c'est une pièce de bois ronde, de la longueur de quatre pieds, placée à demeure sur les erremonts, et qui sert à attacher à ses deux extrémités les paloniers. Voyez la fig. Pl. du Charron.

VOLEE, (Jardinage) c'est le nom qu'on donne au travail de plusieurs hommes rangés de front, qui battent une allée de jardin, sur la longueur en même temps. Ainsi on dit qu'une allée a été battue à deux, à trois, quatre, etc. volées, c'est-à-dire autant de fois dans toute son étendue. (D.J.)

VOLEE, (Maréchalerie) se dit des chevaux qu'on met au-devant des autres, quand il y en a plusieurs rangs, pour tirer plus vite une voiture. Ces chevaux sont plus propres à la volée, et ceux-ci au timon. Voyez TIMON.

On appelle encore de ce nom plusieurs pièces de bois de traverse auxquelles on attelle les chevaux de carrosse. Il y a la volée de devant et la volée de derrière.

VOLEE, terme de Paumier, qui signifie le temps qu'une balle est en l'air, depuis qu'elle a été frappée par la raquette jusqu'à ce qu'elle tombe à terre. Ainsi prendre une balle à la volée, c'est la prendre en l'air avant qu'elle ait touché la terre. Les coups de volée sont plus brillans que ceux où on prend la balle au bond.

VOLEE, terme de Pêche ; sorte de ret propre à faire la pêche ou chasse des oiseaux de mer.

Les pêcheurs riverains du village de Marais, lieu dans le ressort de l'amirauté de Quillebeuf, qui font à la côte, pendant l'hiver, la pêche des oiseaux marins, placent pour cet effet de hautes perches où ils amarrent des filets, à-peu-près établis comme ceux des passées pour prendre les bécasses ; ils les nomment volets ou volées, les mailles en ont six pouces et demi à sept pouces en carré ; comme le filet est libre et volant, les oiseaux les plus gros et les plus petits y demeurent pris également.

Lorsque les nuits sont noires, obscures, la marée qui monte avec une grande rapidité dans cette partie de l'embouchure de la rivière, où elle forme par sa précipitation la barre que l'on nomme de quillebœuf, et où elle tombe avec le plus de violence, elle amène en même temps avec elle un grand nombre d'oiseaux de mer, et plus les froids sont grands, plus elle en amène ; ce sont ordinairement des oies, des canards et autres semblables espèces qui suivent le flot, qui se retirent souvent avec le reflux, et qui se trouvent pris dans ces pêcheries. Voyez la fig. 1. Pl. XV. de Pêche.