S. m. (Histoire ancienne) sacrifice dans lequel la victime était entièrement consumée par le feu, sans qu'il en restât rien, pour témoigner à la divinité qu'on se dévouait totalement à elle. Dans les sacrifices faits aux dieux infernaux, on n'offrait que des holocaustes, on brulait toute l'hostie, et on la consumait sur l'autel, n'étant pas permis de manger rien de ces viandes immolées pour les morts. Les anciens qui, selon Hygin et Hésiode, faisaient de grandes cérémonies aux sacrifices, consumaient les victimes entières dans le feu ; mais les pauvres n'étant pas en état de subvenir à cette dépense, Prométhée, dit-on, obtint de Jupiter qu'il fût permis de ne jeter qu'une partie de la victime dans le feu, et de se nourrir de l'autre. Pour donner lui-même l'exemple et établir une coutume pour les sacrifices, il immola deux taureaux, et jeta leur foie dans le feu : ensuite séparant les chairs des os, il en fit deux monceaux, mais si artistement disposés et si bien couverts des peaux, qu'on les aurait pris pour deux taureaux. Jupiter invité par Prométhée à choisir l'une des deux parts, s'y trompa, prit celle qui n'était composée que d'os, et depuis ce temps-là la chair des victimes fut toujours mise à part pour ceux qui sacrifiaient, et les of brulés en l'honneur des dieux. Malgré cette fiction, qui faisait plus d'honneur à la pénétration de Prométhée qu'à celle de Jupiter, il est certain qu'il y a eu des temps et des lieux où l'on brulait la victime toute entière, et que l'holocauste a pris de-là son nom, , tout, et , je brule. (G)