S. m. (Histoire ancienne) mot hébreu qui signifie un agneau. Il est dit dans la Genèse chap. xxxiij. Ve 19, que Jacob acheta des fils d'Hémor un champ cent kesitats ou cent agneaux ou brebis, et au livre de Job, chap. lxij. Ve 11, que Job reçut de chacun de ses amis un kesita, ce que la vulgate a traduit par ovem unam, une brebis. Les interpretes ne sont pas d'accord sur la véritable signification de ce mot. Le plus grand nombre pense qu'il signifie une monnaie empreinte de la figure d'un agneau. D'autres conviennent qu'il faut entendre par kesita une monnaie ; mais que la figure empreinte dessus était un arc qu'on nomme en hébreu kefet, à peu près comme les dariques de Perse portaient un archer. Jonathas et le targum de Jérusalem traduisent cent perles, dérivant le mot kesita de caschat qui veut dire orner. Quelques-uns soutiennent que par cent kesita l'on doit entendre autant de mesures de grain, et d'autres enfin veulent qu'il s'agisse d'une bourse pleine d'or et d'argent ; mais quel inconvénient y aurait-il de prendre kesita à la lettre pour cent agneaux ou brebis en nature ? si l'on fait attention que les richesses des patriarches consistaient principalement en troupeaux, et qu'alors les ventes et achats se faisaient par des échanges de marchandises en nature contre des fonds, d'autant plus que l'argent monnoyé était fort rare dans ces temps-là, et que si l'on s'en servait, il n'est pas démontré qu'il portât quelqu'empreinte de figures ou d'animaux.